JO Paris 2024 : la médaillée d’argent du saut en longueur, essoufflée, aussi évacuée en fauteuil roulant

Comme Noah Lyles, l’Allemande Malaika Mihambo est sortie de la piste en chaise roulante après sa médaille d’argent. La sauteuse en longueur aurait été victime d’une crise d’asthme post Covid-19.

La médaillée d'argent en saut en longueur Malaika Mihambo a aussi dû quitter le stade sur une chaise roulante. Reuters/Dylan Martinez
La médaillée d'argent en saut en longueur Malaika Mihambo a aussi dû quitter le stade sur une chaise roulante. Reuters/Dylan Martinez

    Les secouristes ont du travail au bord des pistes du Stade de France pour ces Jeux olympiques de Paris 2024. Après avoir vu Noah Lyles quitter la piste en fauteuil roulant, en pleine crise d’asthme après sa troisième place en finale du 200 m, l’Allemande Malaika Mihambo (30 ans) a décidé de le rejoindre à l’infirmerie par le même mode de transports.

    Tout sourire après sa performance, la vice-championne olympique s’est naturellement offert un tour d’honneur avec un drapeau allemand sur le dos pour être célébrée par le Stade de France, avant d’être aperçue en larmes et en souffrance.

    L’athlète a ensuite été évacuée sous la surveillance des membres du staff médical de l’organisation. « Je ne peux pas respirer », disait-elle désespérément à son entraîneur Ulrich Knapp.

    Victime d’une infection au Covid-19 il y a deux mois, Mihambo ne se serait pas tout à fait remise du virus et souffrirait toujours de séquelles liées à la maladie, avec aussi de l’asthme, comme l’a annoncé son coach peu après sa sortie. Exit le traditionnel passage en zone mixte et direction le village olympique, où la médaillée d’or à Tokyo, en 2021, sera à nouveau examinée.

    « Ça a été difficile ces dernières semaines. J’avais vraiment de graves problèmes pulmonaires et ce n’était pas facile de vivre ça. C’était épuisant mentalement parce que vous savez que votre corps peut vous lâcher à tout moment », a-t-elle expliqué plus tard en conférence de presse.

    Une vague de Covid inquiétante

    Malgré son état de santé, Malaika Mihambo est parvenue à sauter à 6,98 m sur sa cinquième tentative. Suffisant pour empocher l’argent. L’Américaine Tara Davis-Woodhall a fait encore mieux en s’élevant à 7,10 m au Stade de France pour ramener une nouvelle médaille d’or à sa délégation. Sa compatriote Jasmine Moore s’est contentée du bronze à 6,96 m.

    « Je suis incroyablement fière de mon exploit. Parce que je ne pense pas que grand monde ne soit capable de le faire, d’aller au charbon avec un tel handicap et ensuite d’en tirer une médaille d’argent. Donc oui, je suis juste très fière et heureuse d’avoir réussi à faire ça », s’est réjouie l’Allemande.

    Quarante athlètes participants au JO de Paris ont déjà été testés positifs au Covid-19 depuis le début de la compétition, a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 6 août. « Il n’est pas surprenant de voir les athlètes infectés, car le virus circule à vive allure dans d’autres pays » déclarait la Dr Maria Van Kerkhove, responsable de la préparation aux épidémies et pandémies à l’OMS lors d’un point presse à Genève (Suisse).

    Le champion américain du 100 m Noah Lyles a d’ores et déjà annoncé la fin de ses Jeux et son forfait pour la finale du 4 x 100 m de vendredi (19h45).