« Elle fait l’unanimité » : comment Estelle Nze Minko est devenue la patronne de l’équipe de France de handball
La capitaine des Bleues de handball fait partie de ces championnes qui ont tout gagné. Elle est aussi une personne qui ne cache pas ses opinions. Avant la demi-finale qui opposera ce jeudi la France à la Suède, ses coéquipières de l’équipe de France ne tarissent pas d’éloges à son égard.
Elle ne l’avait jamais dit, gardant ce secret intime pour elle. Mais la conjoncture et la perspective de voir arriver le Rassemblement national au pouvoir lui ont fait briser le silence. Nous sommes à quelques jours du premier tour des élections législatives et au hasard d’une confidence sur les espoirs olympiques des Bleues, Estelle Nze Minko lâche. « Il y a quelques années, j’ai voulu avorter et l’avortement est très compliqué en Hongrie. Il est autorisé mais très complexe et du coup pour ma sécurité et le respect de mon corps, pour avoir des conditions dignes et respectueuses, j’ai dû passer la frontière et aller le faire en Autriche. »
La joueuse du club hongrois de Györ, fruit de l’union d’un papa gabonais et d’une maman française rebondit avec une prise de position politique claire. « Je veux mobiliser pour une société démocratique, plus libre, plus égalitaire, plus durable, plus juste. C’est pour cela que je me permets de dire qu’il faut absolument lutter contre l’extrême droite car j’ai de vrais exemples de vie en Hongrie depuis huit ans. » Ce pays rappelons-le est gouverné par Viktor Orban dont les alliés siègent aux côtés du RN au parlement européen.
