JO Paris 2024 : pour le 2e jour au Stade de France, des spectateurs comblés malgré le chaos à la sortie

À la veille de la cérémonie d’ouverture des JO, le rugby à 7 bat son plein au Stade de France Après une première journée mercredi marquée par des difficultés d’accès et des queues monstres à l’entrée, la situation était plus apaisée ce jeudi, excepté quelques mouvements de foule à la sortie.

Stade de France (Saint-Denis), jeudi 25 juillet. La sortie du stade de France, après la session de rugby à 7, est assez chaotique, en raison des spectateurs qui se dirigent soit vers le métro ou le RER, parfois dans des directions opposées. LP/Arthur Guillamo
Stade de France (Saint-Denis), jeudi 25 juillet. La sortie du stade de France, après la session de rugby à 7, est assez chaotique, en raison des spectateurs qui se dirigent soit vers le métro ou le RER, parfois dans des directions opposées. LP/Arthur Guillamo

    « Toutes les portes sont ouvertes pour tous les billets ! » Installée sur une chaise en hauteur, une volontaire indique avec son mégaphone la direction à prendre pour les spectateurs venus assister ce jeudi à la deuxième journée olympique de rugby à 7 au Stade de France à Saint-Denis. L’ambiance est bon enfant : les enceintes crachent « Dans les yeux d’Émilie » de Joe Dassin au milieu des stands de nourriture et de boissons installées aux abords du stade.

    Une volontaire postée devant la porte C explique la stratégie pour éviter les blocages : « Au moment où on a ouvert les portes, on a fait entrer chacun à la porte correspondant à son billet d’entrée mais dès qu’on a vu que la foule commençait à arriver, on a commencé à faire rentrer tous les billets par toutes les portes pour gagner en fluidité. » À 14 heures, la quasi-totalité des spectateurs était installée dans les tribunes. Ne manquaient que les quelques retardataires, obligés de rentrer avant la fermeture des portes à 14h30.



    Par rapport à la journée de mercredi, le contraste est saisissant. Il faut dire que les débuts de la compétition ont été chaotiques. C’est d’abord l’attente qui a provoqué l’agacement des spectateurs. Les premiers n’ont eu accès aux tribunes que très tard, à partir de 14h40 pour un coup d’envoi à 15h30. En cause, notamment, la mise en place des bénévoles… qui ont eux-mêmes eu du mal à accéder au stade. Autre difficulté : des points de restauration dévalisés par les spectateurs affamés. « À 19 heures, il n’y avait plus rien à manger dans le stade, assure un bénévole. Il ne restait que quelques paquets de chips. »

    « Entre le RER et le stade, tout est parfaitement indiqué »

    Rien de tout cela ce jeudi. À la sortie du Stade deux heures et demi plus tard, les avis sont unanimes : « J’attendais ça depuis un moment. C’était vraiment fou, s’exclame Jonas. Il salue une organisation efficace pour fluidifier les arrivées. En 30 secondes j’ai réussi à rentrer. Il y a beaucoup de volontaires disponibles pour nous aider. Pour les spectateurs étrangers, c’est vraiment utile. »

    Saint-Denis, ce jeudi. Les spectateurs ont pu rentrer sans problème dans le stade.
    Saint-Denis, ce jeudi. Les spectateurs ont pu rentrer sans problème dans le stade. LP/Arthur Guillamo

    Jérôme, qui a pris ses places seulement mercredi soir pour lui et ses deux enfants, est ravi du personnel déployé pour aiguiller les spectateurs : « On a fait cinq minutes de queue à la buvette, le monsieur s’est même excusé pour l’attente et les toilettes sont propres. Entre le RER et le stade, tout est parfaitement indiqué. »

    « L’alcool et le sport, ça ne va pas ensemble »

    Si la buvette a été prise d’assaut ce mercredi, provoquant des ruptures de stock, les organisateurs semblent avoir appris de leurs erreurs. La bière alcoolisée était toujours interdite, comme pour toute la durée de la compétition, mais les bières non alcoolisées étaient cette fois-ci disponible en quantité suffisante.

    Pour le plus grand bonheur de Lenie et Charles, deux Allemands ravis de pouvoir se rafraîchir. Ils saluent la décision d’interdire les boissons alcoolisées dans les stades pendant les JO : « Sans alcool, il y a beaucoup moins de comportements agressifs. L’alcool et le sport, ça ne va pas ensemble. »



    La situation s’est tendue quelques instants plus tard lorsque les personnels de sécurité ont décidé de bloquer l’accès au RER B, déjà bondé. Les spectateurs ont alors été forcés de rebrousser chemin et se diriger vers un autre moyen de transport, provoquant des mouvements de foule dans tous les sens.

    Les rues ont fini par se fluidifier progressivement. Avant la session du soir, qui débutait à 20 heures, avec le quart de finale entre la France et l’Argentine (prévu à 21h30).