Paris 2024 : grâce aux épreuves équestres, les jardins de Versailles vont « connaître une nouvelle jeunesse »

Les lieux subissent des travaux destinés à accueillir, dans un an, lors des Jeux, les épreuves équestres — cross-country, pentathlon moderne, para-équitation. Louis-Samuel Berger, administrateur général adjoint du site, se montre confiant.

Château de Versailles (Yvelines), mardi 22 août 2023. Un cavalier traverse le ponton du Grand Canal lors du test-event réalisé en amont des Jeux olympiques de Paris 2024. Icon Sport/Daniel Derajinski.
Château de Versailles (Yvelines), mardi 22 août 2023. Un cavalier traverse le ponton du Grand Canal lors du test-event réalisé en amont des Jeux olympiques de Paris 2024. Icon Sport/Daniel Derajinski.

    Le Château de Versailles et ses jardins seront un écrin spectaculaire pour accueillir les épreuves d’équitation lors des Jeux de Paris. Mais le défi est de taille et les travaux importants pour y dessiner le tracé du parcours du cross-country, construire une tribune de 16 000 personnes pour les épreuves de dressage et de saut d’obstacles et installer un bassin pour la natation, en marge du pentathlon moderne. À ceux qui redoutent de voir les jardins défigurés, Louis-Samuel Berger, numéro 3 de l’établissement, répond que le site sera au contraire amélioré après le départ des athlètes.

    La préservation du patrimoine du Château de Versailles sera un enjeu majeur des Jeux olympiques. Quelles garanties avez-vous obtenues de la part du Comité d’organisation ?

    LOUIS-SAMUEL BERGER. Nous avons établi, avec tous les acteurs impliqués, une série de principes : tous les aménagements seront soit éphémères, soit réversibles. Et tout devra être remis dans l’état initial après les Jeux. On y travaille avec la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), des architectes des Bâtiments de France. Sans oublier les jardiniers, qui sont les héritiers de compétences datant du XVIIe siècle et les meilleurs connaisseurs de notre faune et de notre flore.

    Louis-Samuel Berger est l'administrateur général adjoint du château.
    Louis-Samuel Berger est l'administrateur général adjoint du château. LP/Julie Ménard

    Comment vous préparez-vous à la remise en état du site ?

    On fait des relevés topographiques, afin de retrouver après les épreuves le relief initial du domaine. Ensuite, la remise en état durera plusieurs mois.

    Le site du Château de Versailles va-t-il changer ?

    Il va même être amélioré. Ce que nous voyons aujourd’hui, ce n’est pas ce que voyait Louis XIV ! On va donc profiter de cette remise en état pour retrouver la topographie historique de l’étoile royale. C’est une chance exceptionnelle, on ne l’aurait bien évidemment pas fait si les Jeux n’avaient pas été organisés ici. Le parc sera encore plus beau qu’avant ! Il va connaître une nouvelle jeunesse, en plus d’avoir été vu par quatre milliards de téléspectateurs…

    Quelle est l’avancée des travaux ?

    La fin des travaux est prévue au printemps. On fera alors un nouveau test-event, cette fois-ci autour de l’aire de compétition (au centre de l’étoile royale). Tout devra être prêt.