Guide Michelin 2018 : chapeau bas et trois étoiles pour Marc Veyrat et Christophe Bacquié !

Le célèbre Guide Michelin a dévoilé sa sélection 2018 ce lundi.

 Marc Veyrat photographié dans son premier restaurant parisien au 2 place de la porte Maillot Paris 17ème le 25 avril 2017 photo LP/Yann Foreix
Marc Veyrat photographié dans son premier restaurant parisien au 2 place de la porte Maillot Paris 17ème le 25 avril 2017 photo LP/Yann Foreix LP/Yann Foreix

    Les restaurants de Marc Veyrat, La Maison des Bois à Manigod, en Haute-Savoie, et de Christophe Bacquié, à l'hôtel du Castellet (Var), décrochent trois étoiles dans l'édition 2018 du guide Michelin France. Le guide rouge a dévoilé sa sélection 2018 lors d'une cérémonie à la Seine musicale à Boulogne-Billancourt, « marrainée » par la chef Anne-Sophie Pic et présentée de manière chaotique par Faustine Bollaert.

    Marc Veyrat, 67 ans, est connu pour son chapeau noir et sa cuisine aux herbes sauvages. Certains raillent sa mégalomanie, son culte de la personnalité et son mauvais caractère. Mais le sorcier des Alpes, né en 1950, règne sur la cuisine depuis des décennies. Il décroche pour la troisième fois trois étoiles au guide Michelin, qui accorde aussi sa récompense suprême pour la première fois au restaurant de Christophe Bacquié. « Alors qu'est-ce qu'une ça fait une année de refuser des étoiles, puis de les récupérer ? » dit-il sur scène. «Eh bien je peux vous dire que pendant un an j'étais orphelin de mes étoiles ! » lance le cuisinier, qui a fait « un restaurant quasi autarcique ».

    « Parfois, il faut toucher le fond pour se retrouver »

    Après un terrible accident de ski en 2006, la vraie renaissance a opéré pour lui en 2013, lorsqu'il a ouvert sa Maison des Bois, plantée sur le col de la Croix-Fry, à 1800 m d'altitude. Relais-et-châteaux luxueux employant 23 personnes, l'établissement des Alpes, tout en bois et pierres, se veut une étape privilégiée dans «un autre temps», où le chef, quelques jours par semaines, sert sa cuisine fétiche tout en défendant, au sein de sa fondation, une alimentation biologique et saine. L'établissement a pris en feu en 2015 et aujourd'hui il tutoie les étoiles au firmament. « Parfois, il faut toucher le fond pour se retrouver » dit-il.

    Le pionnier de la cuisine écologique, fondée sur la cueillette des plantes sauvages et de la cuisine moléculaire a troqué la toque blanche contre le chapeau noir, en hommage à son grand-père qui lui tendait sa coiffe en feutre à la sortie de l'école, remplie de myrtilles et fraises.

    Plus au sud, Christophe Bacquié, né en 1972, concocte une cuisine méditerranéenne au restaurant de l'Hôtel du Castellet, à côté du célèbre circuit automobile, une table auréolée de deux étoiles depuis 2010. Sa cuisine d'auteur est désormais auréolé de trois macarons et d'un énorme coup de projecteur.

    Un palmarès sur fond de controverse

    Quinze jours après la mort du « pape » de la gastronomie Paul Bocuse, qui régnait sur sa table trois étoiles depuis plus d'un demi-siècle, un record, le Michelin lui a rendu hommage au début de la conférence de presse d'annonce des résultats.

    Quelque 200 chefs étoilés ont été conviés à l'événement, qui ont été retransmis en direct sur les réseaux sociaux du groupe Michelin, et auquel le Premier ministre Edouard Philippe a assisté.

    Malgré la controverse sur la perte de crédibilité, avec le refus du triple étoile Sébastien Bras de faire partie de la sélection, le palmarès du guide rouge reste un événement majeur de la gastronomie. Le #GuideMichelinFR2018 sera en vente dès le Vendredi 09 février.

    La photo des premiers étoilés