Duralex : trois offres sur la table pour sauver la verrerie, dont une « infaisable » pour la CFDT

Les 228 salariés de la verrerie devraient être fixés sur leur sort le 17 juillet prochain, après l’examen des trois dossiers de reprise par le tribunal de commerce d’Orléans. Si celui d’une Scop est le favori de la majorité des salariés, un deuxième promet de limiter les licenciements.

Trois offres de reprise visant la verrerie Duralex ont été présentées au tribunal de commerce d'Orléans, qui rendra sa décision le 17 juillet prochain. LP/Enzo Sultan
Trois offres de reprise visant la verrerie Duralex ont été présentées au tribunal de commerce d'Orléans, qui rendra sa décision le 17 juillet prochain. LP/Enzo Sultan

    Les salariés de Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), peuvent nourrir un peu d’espoir. À l’issue de la date butoir pour le dépôt des offres, trois dossiers de reprise ont été déposés pour tenter de relancer la verrerie, en grande difficulté après sa mise en redressement judiciaire le 24 avril dernier.

    Comme ils l’avaient annoncé, les dirigeants actuels du site, avec le soutien de plus de la moitié des salariés, ont créé une Scop qui se propose de reprendre l’entreprise et la totalité des 228 salariés. Ce projet a recueilli le soutien des élus de la métropole d’Orléans, prête à racheter le site pour apporter de l’argent frais, et de la région. « C’est le bon moment pour faire cette offre, pour ne pas revivre ce que nous subissons aujourd’hui », insiste le délégué CFDT Suliman El Moussaoui. La verrerie en est en effet à sa troisième procédure similaire en 16 ans, après celles de 2008 et 2020.

    Une deuxième offre « à étudier »

    Ce syndicat regarde également d’un bon œil un autre projet, présenté par Tourres et Cie, qui prévoit de conserver 179 emplois. Cette proposition a été présentée par la famille de verriers normands à la tête de cette holding, qui emploie déjà près de 150 salariés dans deux verreries, une en Seine-Maritime, Waltersperger, qui fait des flacons de luxe, et l’autre en Haute-Saône, La Rochère, une entreprise historique qui travaille dans le domaine des arts de la table et qui fabrique aussi des pavés de verre. « C’est à étudier, on ne va pas l’écarter, même s’il y a de la casse sociale. On va consulter les salariés », ajoute le responsable CFDT.

    Le dernier dossier en lice est en revanche beaucoup moins favorable sur le plan social. Il émane d’un groupe qui détient deux fonderies, et ne conserverait que 75 salariés qui se relaieraient en 3 x 8, une option jugée « infaisable » par le syndicat. Une quatrième offre qui était anticipée n’a finalement pas été concrétisée.

    Ces trois propositions, encore susceptibles d’être complétées, doivent être détaillées ce mercredi 3 juillet 2024 devant le personnel. Il reviendra ensuite au tribunal de commerce d’Orléans de trancher sur l’avenir de l’entreprise, détenue depuis 2021 par la Maison française du verre, la maison mère de Pyrex. L’audience est prévue le 17 juillet prochain.