Orléans : la métropole et la région soutiennent la création d’une Scop pour sauver Duralex

Orléans Métropole (Loiret) a proposé de racheter le site de l’usine Duralex, situé dans l’agglomération, pour aider les salariés à convaincre les banques, et la région est prête à élargir sa garantie d’emprunt. Les offres de reprise doivent être déposées avant ce vendredi 28 juin 2024 et seront examinées le 17 juillet.

L'entrée du site de Duralex, à La Chapelle-Saint Mesmin (Loiret), qu'Orléans Metropole se propose de racheter pour soutenir le projet de SCOP des salariés. LP/Christine Berkovicius
L'entrée du site de Duralex, à La Chapelle-Saint Mesmin (Loiret), qu'Orléans Metropole se propose de racheter pour soutenir le projet de SCOP des salariés. LP/Christine Berkovicius

    À quelques jours de la clôture du dépôt des offres pour la reprise de Duralex, les salariés de la célèbre verrerie mettent les bouchées doubles pour finaliser leur projet de Scop (société coopérative et participative). Il leur faut encore convaincre les banques de financer l’opération, pour un montant de l’ordre de 15 millions d’euros. Et le temps presse, puisqu’ils doivent présenter au tribunal de commerce une offre en bonne et due forme d’ici ce vendredi 28 juin 2024.

    À leurs côtés, les élus se mobilisent pour les aider à sauver l’entreprise. Lors du dernier conseil métropolitain, le maire d’Orléans, Serge Grouard, a proposé que la collectivité rachète le site de la verrerie, à la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), dans l’agglomération orléanaise. Le site de 14 ha représente un investissement évalué entre 5 et 8 millions d’euros pour la métropole.

    « Le projet de Scop retient l’attention de l’ensemble des pouvoirs publics, qui sont très soudés sur ce dossier », a assuré l’élu, qui juge le projet « très robuste » sur le plan industriel, sans oublier le maintien de la totalité des emplois.

    Quatre projets en lice depuis le 5 juin

    La région a elle aussi fait part de son soutien, et se propose d’augmenter sa garantie d’emprunt pour sécuriser des prêts. Elle est également prête à investir au même niveau que les salariés dans la future Scop.



    Mais, pour concrétiser ces promesses, il faudra que le dossier soit financé et déposé dans les temps. Et rien ne dit que le tribunal se prononcera ensuite en faveur de la Scop. Tout dépendra des autres offres en lice.

    Lors de l’audience du 5 juin dernier, le tribunal avait reçu trois autres lettres d’intention. Selon le présent de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, il y aurait un projet de nature industrielle, et deux autres de nature financière, qui ne s’intéressent qu’à la marque Duralex.

    La réponse devrait être connue à l’issue de l’audience du 17 juillet prochain, au cours de laquelle les offres qui auraient été déposées avant le 28 juin seront examinées par les juges.