Dans le Lot, un éleveur veut ouvrir une maison de retraite pour ses poules âgées

Récemment installé à Pern, Bruno Albert lance un élevage de poules pondeuses. À terme, il souhaite offrir une maison de retraite à ses poules âgées. Une cagnotte est lancée pour accélérer ce projet.

L'éleveur de poules pondeuses dans le Lot ne veux pas réformer ses volailles plus âgées qui peuvent vivre jusqu'à 10 ans… il songe alors à leur offrir une maison de retraite... LP/Marie Persidat
L'éleveur de poules pondeuses dans le Lot ne veux pas réformer ses volailles plus âgées qui peuvent vivre jusqu'à 10 ans… il songe alors à leur offrir une maison de retraite... LP/Marie Persidat

    Un Ehvad, pour Établissement d’hébergement pour volailles âgées dépendantes. C’est le projet de Bruno Albert, ancien cuisinier dans l’hôtellerie-restauration, qui s’est installé en novembre dernier à Pern, dans le sud du Lot. Là, entre Cahors et Caussade, sur les plateaux du Quercy blanc, il se lance dès ce mois de mai dans un élevage de poules pondeuses sussex dans sa ferme biologique le Bois des gallines.

    « C’est une race rustique, assez facile à domestiquer, qui peut vivre jusqu’à dix ans », explique le néoagriculteur, qui a obtenu un BEP de responsable d’exploitation agricole l’an passé. S’il ne compte pour l’instant que 3 poules, Tic, Tac et Toc, l’objectif est d’en acheter 80 par an pour avoir 240 poules en production en plein champ. Le tout complété par une activité de maraîchage biologique sur sol vivant.

    15 000 euros pour le premier poulailler

    « La sussex reste en production quatre ans mais peut vivre dix ans. Je ne veux pas réformer les plus âgées… Donc, après avoir fait mes comptes, cela me ferait 450 poules en Ehvad. Je peux le faire parce que je suis petit et que je veux travailler en circuit court », détaille Bruno Albert. Cette maison de retraite sera installée sur un terrain de 1,5 ha environ dont il est propriétaire, en plus des 3,5 ha en fermage.

    Mais cette ambition a un prix : 15 000 euros environ pour financer le premier poulailler et l’achat des premières poules notamment. Après un apport personnel et une aide à l’installation, moins importante que prévu, il lui manquait un tiers de la somme, d’où l’idée de lancer la cagnotte Adopte ta galline sur la plate-forme Miimosa. Chacun peut ainsi adopter une poule ou lui offrir une retraite paisible chez Bruno.