A Feuquières, Saverglass a ouvert sa crèche d’entreprise

La structure de 28 lits vient d’ouvrir. La verrerie de luxe offre cet équipement pour le bien-être de ces salariés. Un cas exceptionnel dans le département.

 Feuquières, jeudi. Pour Lucie et son bébé Raphaël, la crèche proposée par Saverglass est idéale pour les salariés de l’entreprise.
Feuquières, jeudi. Pour Lucie et son bébé Raphaël, la crèche proposée par Saverglass est idéale pour les salariés de l’entreprise. LP/Patrick CAFFIN

    Lorsque Raphaël voit sa maman passer, le bébé pousse un long cri, mélange de pleurs et de joie. « Je vais le prendre avant que ça empire », lâche Lucie dans un sourire. Raphaël est un des premiers bébés à avoir été inscrit dans la crèche Saverkids proposée par la société Saverglass, la verrerie de luxe basée à Feuquières.

    Cette crèche a ouvert ses portes le 18 janvier. Lucie et son mari sont salariés chez Saverglass. Le couple habite Crillon, à une vingtaine de kilomètres au sud de Feuquières. « Par ici, il n'y a rien pour garder les enfants. Seulement quelques nounous mais il n'y avait plus de place pour notre bébé, précise Lucie. C'est ma mère qui le gardait. » Cette dernière habitant Beauvais, le couple devait rajouter 40 km de trajet aller-retour quotidien pour déposer et aller rechercher leur enfant. « Cette crèche est idéale pour nous, avoue Lucie. On évite les allers-retours, on gagne du temps, c'est de la fatigue en moins. Et la structure est très bien équipée. »

    « Un déficit d'accueil dans le secteur »

    Le bien-être des salariés, c'est ce qui a incité Saverglass à investir dans ce projet. Une initiative exceptionnelle dans le département. « Pour avoir une crèche de 20 lits, il faut avoir au minimum 1 350 salariés. Nous, nous sommes 1 300 sur le site de Feuquières, indique Éric Barthélémy, directeur des ressources humaines chez Saverglass. En plus, il y a un déficit d'accueil dans le secteur qui n'existe pas dans les grandes villes du département. »

    Le projet est né en 2018, après une enquête sur la qualité de vie au travail. « Nous avons soumis un grand questionnaire à nos salariés, raconte Éric Barthelemy. Les difficultés liées à l'isolement de la commune sont apparues, notamment en termes de garde d'enfants. » Pour simplifier la vie de ses salariés, Saverglass lance alors une étude de faisabilité sur ce projet. « Nous l'avons confiée à la société Ma place en crèche et le résultat est revenu positif », poursuit Éric Barthélémy.

    Trois places réservées aux enfants des habitants de la commune

    Restait à trouver un site et à déterminer la dimension du futur établissement. « Il n'y avait rien, nous avons donc décidé de partir sur une nouvelle construction dans le centre-bourg, explique Eric Barthélémy. Nous avons calculé que, pour arriver à l'équilibre, il fallait au minimum 20 places. Comme les enfants restent au moins trois ans, nous avons étendu à 25 lits plus trois places hors entreprise pour les habitants de la commune. »

    Quant au coût de l'investissement, il est, selon Saverglass, « difficile à déterminer ». « Nous ne sommes pas dans le cadre d'une construction classique, souligne Eric Barthélémy. A condition que la crèche affiche complet, entre la part payée par les parents, les crédits d'impôt et les aides que nous avons reçues, le coût est quasiment nul. En plus, cela rend notre site de Feuquières plus attractif en matière de recrutement, notamment pour des cadres (administratifs, informatiques…) qui viendraient travailler au siège. C'est un plus. »