Après 12 jours de grève, un accord trouvé entre La Poste et les grévistes de Thourotte

Depuis le 25 octobre, une douzaine de facteurs étaient mobilisés, à la plate-forme de distribution de La Poste, contre une réorganisation des services. Après plusieurs jours de négociation, syndicat et direction ont réussi à tomber d’accord ce lundi.

Thourotte, le 31 octobre. La quinzaine de salariés était en grève illimitée afin de dénoncer la dégradations des conditions de travail. LP/B.D.
Thourotte, le 31 octobre. La quinzaine de salariés était en grève illimitée afin de dénoncer la dégradations des conditions de travail. LP/B.D.

    Pour le syndicat CGT FAPT Oise, c’est « une grande victoire ». Depuis le 25 octobre, une douzaine de facteurs était en grève à la plate-forme de distribution de La Poste à Thourotte (Oise), contre une réorganisation des services qui devait entrer en vigueur le 14 novembre. Après quasiment deux semaines de lutte et de négociations, un accord a été trouvé ce lundi.



    Alors que La Poste avait annoncé la suppression, à partir de la mi-novembre, de 4 des 23 tournées en vue d’une réorganisation des effectifs, les syndicats dénonçaient une surcharge et une dégradation des conditions de travail sans contrepartie.

    Ce lundi, ils ont annoncé avoir obtenu des tickets-restaurants, mais aussi deux primes, une de 200 euros, une d’une soixantaine d’euros mais aussi le report de la réorganisation à 2024.

    Des informations confirmées par la Direction Services Courrier Colis des Hauts-de-France qui précise que « la mise en œuvre du projet d’adaptation d’organisation est décalée au plus tard le 16 janvier 2024 ».

    Parmi les figures de proue du mouvement, Annick, 65 ans, à qui un changement de tournée avait été annoncé après une trentaine d’années passée à s’occuper du centre-ville de Thourotte. Un crève-cœur pour cette factrice. « Alors qu’elle n’est qu’à deux ans de la retraite, nous avons reçu un engagement écrit à ce qu’elle reste sur sa tournée », annonce le syndicat.

    Avec cette grève, le courrier qui commençait à s’accumuler dans les locaux du centre de tri va pouvoir retrouver le chemin des boîtes aux lettres. La direction assure qu’elle « maintiendra le dialogue social avec les organisations syndicales durant toute la période de finalisation du projet. »