Aumont-en-Halatte : l’Etat au chevet de la maison d’Henri Barbusse

 Aumont-en-Halatte, ce lundi. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, a fait le déplacement jusqu’à la maison de l’écrivain.
Aumont-en-Halatte, ce lundi. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, a fait le déplacement jusqu’à la maison de l’écrivain. LP/H.S.

    La villa d'un des plus grands défenseurs de la Paix sera-t-elle sauvegardée grâce aux subsides de l'Etat ? Probablement, mais c'est surtout au titre du devoir de mémoire que Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, visitait ce lundi la villa Sylvie à Aumont-en-Halatte. Une maison occupée par Henri Barbusse (1873-1935), prix Goncourt en 1916 pour son ouvrage « Le feu », inspiré de son expérience dans les tranchées.

    La bâtisse est en triste état, malgré les efforts de l'association des amis d'Henri Barbusse, pour l'entretenir et tenter d'ouvrir ce lieu au public. Une perspective ambitieuse mais encore très éloignée dans le temps, comme l'a indiqué le secrétaire d'Etat. « Une étude précise sur le devenir de ce site doit être engagée avant toute recherche de financement et c'est sur la réalisation de cette étude que je m'engage aujourd'hui », affirme Jean-Marc Todeschini. La brève visite a confirmé que la tâche s'annonçait considérable pour réhabiliter l'endroit, pillé par l'armée allemande en 1940. Et pourtant l'association propriétaire des lieux s'est démenée pour que la villa Sylvie, baptisée ainsi en hommage à Gérard de Nerval, qui vécut non loin de là, devienne l'épicentre de la reconnaissance de l'œuvre d'Henri Barbusse.

    « Nous faisons tous les ans une sorte de pèlerinage dans le jardin de la maison », rappelle le président de l'association Paul Markidès. Pour aller plus loin, trois réunions de copilotage, réunissant les collectivités locales et la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) ont déjà eu lieu, pointant simultanément l'intérêt pédagogique et touristique de la maison mais aussi les contraintes budgétaires d'une rénovation d'ampleur. Une solution semble toutefois se profiler : attribuer le label « Maison des Illustres » à la villa Sylvie, délivré par le ministère de la Culture à des maisons historiques ouvertes au public, même partiellement, et dont le but n'est pas commercial. Pour le secrétaire d'Etat, « ce serait sans doute une bonne solution ».