Le nouveau conseiller municipal a pris ses fonctions
Vendredi dernier, à Crépy-en-Valois, un nouveau conseiller municipal a pris ses fonctions après la démission de l'ancien maire, Pierre Praddaude, de son poste de neuvième adjoint. Yazid Tounsi, 20 ans, le benjamin, remplace ainsi l'aîné de l'équipe municipale, sans une certaine fierté : « Il faut remercier Pierre pour tout le travail qu'il a accompli pour la ville de Crépy, mais une page se tourne et il faut continuer à aller de l'avant et à donner ce nouvel élan prôné par le maire Arnaud Foubert. »
« Je veux être à l'écoute des jeunes »
L'étudiant en comptabilité, joueur et entraîneur de basket-ball, veut se faire l'interlocuteur de son quartier (Kennedy) et de la communauté musulmane dont il est membre. Pour coller à ses compétences, les commissions de l'ancien maire en charge du suivi des travaux et du cadre de vie seront changées à la rentrée de septembre. Yazid Tounsi se verrait bien à la jeunesse et aux sports ou encore aux finances. « Je veux être à l'écoute des jeunes, ils ont des idées pour aménager les quartiers. Pourquoi ne pas mettre un city-stade à Kennedy ? En tant qu'étudiant en 3 e année de comptabilité, je suis aussi attiré par les chiffres. »
Des projets que regarde désormais de loin Pierre Praddaude. Sa démission, ou plutôt « son élimination », est un coup dur. Il affirme que son éviction est en rapport avec des discordances avec son successeur. « Au cours d'une réunion, il m'a été dit qu'on pouvait augmenter fortement, de 15 %, les impôts car, dans cinq ans, lors des élections, ce sera oubliéâ?¦ J'ai refusé de cautionner un tel mépris des habitants ! » L'ancien maire (1995 à 2008) s'est donc abstenu de voter. Celui qui a intronisé l'actuel maire s'est vu remercié en 2008 par un poste de neuvième adjoint. « On me plaçait près de la sortie. On m'a éliminé de la liste des délégués représentants Crépy à la communauté de communes. Un directeur technique, poste lié à ma délégation, a été embauché sans que j'en sois averti. » Amer, il poursuit : « Impossible de me procurer un petit bureau de travail en mairie, j'ai dû m'installer dans un bâtiment annexe. On m'a même demandé de ne pas participer à certaines manifestations pour ne pas faire d'ombre à Arnaud Foubert. Puis un arrêté a été pris pour supprimer mes délégations. » Pierre Praddaude a compris qu'il était devenu inutile.
