Oise : pour s’étendre, l’Outil en main a besoin d’aide

Grâce à l’association, des retraités apprennent aux enfants des métiers manuels. Elle souhaite ouvrir de nouvelles antennes dans le département.

 Grandvilliers. A l’Outil en main, une fois par semaine, des retraités apprennent le bricolage ou la cuisine à des enfants. Un concept que l’association veut développer dans l’Oise.
Grandvilliers. A l’Outil en main, une fois par semaine, des retraités apprennent le bricolage ou la cuisine à des enfants. Un concept que l’association veut développer dans l’Oise. LP/Vincent Gautronneau

    Une lime à la main, Paul s'active sur un morceau de bois, afin d'y installer un interrupteur. Le jeune garçon est encadré par Joannich lors d'un atelier électricité. A l'étage, Marylou, poche à douille entre les mains, s'applique à préparer un Paris-Brest lors de l'atelier pâtisserie. Tous ces enfants, âgés de 9 à 14 ans, sont membres de l'association l'Outil en main, installée à Grandvilliers et dans plusieurs autres communes de l'Oise.

    Tous les mercredis, à Grandvilliers, ce sont ainsi une dizaine de jeunes enfants qui sont encadrés par des retraités pour apprendre des métiers manuels. « Je voulais transmettre mon savoir-faire, explique Lionel, pâtissier à la retraite. C'est un moment sympa, deux heures par semaine, et cela permet à des enfants de découvrir des professions. »

    LP/V.G.

    Cuisine, menuiserie, électricité, carrosserie… De nombreux ateliers sont ainsi proposés aux plus jeunes. « J'ai appris la gravure sur verre, la poterie, l'électricité, raconte Paul. C'est vraiment intéressant, et ce sont des choses que mes parents ne pouvaient pas forcément m'apprendre. »

    En pleine vague de promotion de l'apprentissage, l'Outil en main a donc le vent en poupe. Pour Jean-Pierre Tribaudeaut, délégué territorial de l'Outil en main dans l'Oise, le dispositif permet « une vraie découverte des métiers. Au lieu d'envoyer en menuiserie un gamin de 15 ans, s'il vient ici, il va pouvoir toucher à tout et faire un vrai choix du cœur. Le préapprentissage doit se développer. »

    C'est pour cela que l'association tente de s'étendre dans l'Oise. Songeons, Lachapelle-aux-Pots, Bresles ou Clermont sont ciblés. « Ce n'est pourtant pas simple de faire bouger les villes, assure Jean-Pierre Tribaudeaut. On cherche aussi beaucoup de bénévoles, des retraités avec des compétences pour les métiers manuels. »

    Renseignements : 06.88.25.29.77.