Dans l’Oise, les maisons d’édition indépendantes résistent : un métier « de risque et de passion »

Il n’y a plus qu’une poignée de maisons d’édition dans l’Oise. Toutes sont animées par des passionnés qui, souvent, cumulent deux emplois pour s’en sortir. Rencontre avec ceux qui défendent corps et âme les petits auteurs.

Noyon (Oise), le 10 juillet. Benoît Roland a fondé il y a vingt ans Cap Éditions. Il a publié environ 80 livres et reçoit une centaine de manuscrits par an. LP/Stéphanie Forestier
Noyon (Oise), le 10 juillet. Benoît Roland a fondé il y a vingt ans Cap Éditions. Il a publié environ 80 livres et reçoit une centaine de manuscrits par an. LP/Stéphanie Forestier

    Samantha Gonzalez, 30 ans, dévore, depuis toujours, des tonnes de BD et mangas. « J’ai commencé avec Astérix et je ne me suis plus arrêtée », raconte-t-elle. Il y a seulement deux ans, elle décide de passer de l’autre côté et monte Nine Éditions, à Jaux (Oise). « Je me suis lancée car, en tant que lectrice, je cherchais autre chose, une alternative à la grande distribution. »

    Comme Nine Éditions, dans l’Oise, les maisons d’édition indépendantes, qui se positionnent à contre-courant des grandes maisons, se comptent sur les doigts d’une main. De deux, peut-être. Impossible d’établir un décompte exact du nombre d’éditeurs encore en activité dans le département. Les maisons d’édition n’étant pas toutes affiliées à une fédération, même le ministère de la Culture sèche. En France, il estimait, en 2023, le nombre de maisons d’édition à environ 4 000, sans pouvoir être plus précis.