Économie ou écologie ? À Noyon, la « jungle » de mauvaises herbes empoisonne la vie des habitants

La ville de l’Oise, qui prétend à une troisième fleur au label Villes et villages fleuris, croule pourtant sous les mauvaises herbes. Endettée, sommée par la chambre régionale des comptes de redresser la barre, la commune, qui met en avant des préoccupations écologiques, ferait notamment des économies sur le désherbage.

Noyon (Oise), le 20 août. Depuis plusieurs mois, de nombreux habitants dénoncent le manque d'entretien des espaces publics par la mairie. LP/Stéphanie Forestier
Noyon (Oise), le 20 août. Depuis plusieurs mois, de nombreux habitants dénoncent le manque d'entretien des espaces publics par la mairie. LP/Stéphanie Forestier

    Si rien ne dépasse dans les rues et les sur ronds-points des axes principaux de la ville, dans le reste des rues de Noyon (Oise) la nature a repris ses droits. Les mauvaises herbes poussent partout et certaines atteignent une taille remarquable. « Elles sont presque aussi hautes que mon enfant de trois ans ! Un peu plus loin, un escalier est inaccessible tellement la végétation a tout envahi », soupire une dame qui rentre de la gare.

    Depuis plusieurs mois, les habitants ne décolèrent pas sur les réseaux sociaux. Certains veulent monter des pétitions, d’autres organiser des opérations de débroussaillage participatif. « On se demande si on est dans la brousse, tempête Mickaël qui revient souvent voir ses parents dans le quartier de son enfance, au Mont-Saint-Siméon. Je n’ai rien contre les herbes hautes, mais ce n’est pas habitable. C’est devenu sale et abandonné, qui a envie d’y mettre les pieds ? »