La vidéosurveillance débarque à Noailles

A l’instar de nombreuses communes de l’Oise, la ville a cédé aux sirènes de la vidéoprotection. Une quinzaine de caméras devraient être installées d’ici 2020.

 A Noailles, une quinzaine de caméras de vidéosurveillance devraient être installées d’ici l’année prochaine.
A Noailles, une quinzaine de caméras de vidéosurveillance devraient être installées d’ici l’année prochaine. LP/Juliette Duclos

    Avilly-Saint-Léonard, Pont-Sainte-Maxence, Compiègne, Amblainville ou encore Laigneville… Dans le département, près de 250 communes ont déjà équipé leurs rues de caméras de vidéosurveillance. Et ce sera bientôt au tour de Noailles de s'y mettre.

    Des entrées et sorties de la ville, en passant par la place de Boncourt et le parking du collège, une quinzaine de sites vont être ainsi couverts. « Les lieux d'implantation ont été validés par les gendarmes et nous avons lancé l'appel d'offres », précise le maire (SE) de la ville, Benoit Biberon. Ce dispositif de surveillance devrait arriver dans cette commune de 2 800 habitants d'ici l'année prochaine.

    « Un axe de passage important »

    « Cela va avoir un effet dissuasif fort, beaucoup plus que les Voisins vigilants, espère l'élu. Là, vous savez que votre plaque d'immatriculation peut être identifiée, si besoin est. » Plutôt qu'une augmentation de faits délictueux, l'élu cible la D1001, qui traverse le département de Chambly à Amiens (Somme) pour expliquer la démarche.

    « C'est un axe de passage important, qui draine de la délinquance, donc les caméras n'auront pas un intérêt que pour Noailles. » A terme, le visionnage de ces images, sur demande des forces de l'ordre, pourrait permettre de repérer d'éventuels fuyards…

    « Trois ans que j'attends ces caméras »

    « Il y a aussi des cinglés qui roulent à toute vitesse, souligne Magalie, une habitante de 42 ans. Je pense que ça va les apaiser un peu. » Debout derrière son bar, situé dans la rue de Paris, le patron abonde en son sens. « Moi, ça fait trois ans que je les attends ces caméras, on m'a quand même percé trois fois, la portière de ma voiture en pleine journée, alors qu'elle était garée sur le parking, raconte-t-il. Ce n'est pas de la grande délinquance, cela reste des trucs de gamins, mais faudrait que ça n'arrive plus. »

    Si les caméras se développent autant, c'est également parce que ce dispositif est largement subventionné par l'Etat. « Sur les 100 000 €, nous allons avoir près de 80 % qui vont être pris en charge par l'aide du Département et celle du Fonds interministériel de la prévention à la délinquance (FIPD) », détaille Benoit Biberon.