Steven Jardin range les pointes

Steven Jardin range les pointes

    Considéré comme l'un des grands espoirs de l'athlétisme picard, Steven Jardin (20 ans) ne portera plus haut les couleurs de la Picardie sur les pistes en tartan et les chemins des cross. Le Margnotin a en effet décidé de mettre fin à sa courte carrière après une dernière sortie peu concluante effectuée lors d'une course sur route à Tracy-le-Val.

    « C'était le 1er novembre. J'y suis allé pour faire le point et tenter de me relancer, expliquait en début de semaine le fondeur aux quatre sélections en équipe de France. Mais l'envie n'était plus là et si j'ai terminé deuxième, ma forme physique n'était pas non plus celle que j'espérais. »

    « L'athlétisme m'aura permis de voyager »

    Moins d'un an et demi après avoir quitté l'AC Margny, son club formateur, pour l'Amiens UC, l'ancien champion de France cadets du 1 500 m steeple, également double vice-champion de France juniors sur 3 000 m steeple, a donc mis fin à plusieurs mois de galère. « A mon arrivée à Amiens, je n'ai pas réussi à m'adapter à de nouvelles méthodes d'entraînement, explique le jeune Oisien. Je ne regrette pas d'avoir changé de club. Ce n'était pas une obligation. Pas une erreur non plus. Mais je n'ai aucun regret car j'ai désormais d'autres priorités. » Jeune papa d'une petite fille, il analyse son parcours sans concession. « C'est vrai que ma carrière aura été courte mais je n'ai pas réussi à exploiter tout mon potentiel. »

    Des qualités qui lui auront néanmoins permis d'engranger de beaux souvenirs au moment de tirer le bilan. « Ma participation au Mondial juniors en Pologne ou les matchs internationaux disputés à Florence et à Rabat ont été de très bons moments, confie-t-il. L'athlétisme m'aura ainsi permis de voyager. » S'il a repris une licence à Amiens il y a plusieurs semaines avant de s'entraîner seul et « de commettre quelques erreurs dans la préparation », l'homme s'est donc résigné à tourner la page. « J'ai trouvé un travail aux services techniques de la ville de Margny où je suis installé avec ma compagne et ma fille. Désormais, ce sont elles qui sont mon quotidien. »