«Ça m’a sortie de la rue»: dans l’Oise, la Garantie jeunes donne une seconde chance aux oubliés du système

Grâce à ce dispositif gouvernemental, des jeunes touchent 497 euros par mois pendant un an. En contrepartie, ils doivent sortir de ces douze mois en ayant trouvé un métier ou une formation, ou bien il leur faut retourner à l’école. Reportage à la mission locale de Méru.

 Auteuil (Oise), mardi 30 mars. Grâce à la Garantie jeunes, Quentin a pu trouver un stage de palefrenier aux haras.
Auteuil (Oise), mardi 30 mars. Grâce à la Garantie jeunes, Quentin a pu trouver un stage de palefrenier aux haras. LP/Patrick Caffin

    « Découvert », « livret A », « recette », « budget », « solde »… Ces mots, barbares pour certains, sont lancés à la volée dans cette salle de la mission locale de Méru (Oise). À l'écoute, dix jeunes, âgés de 16 à 25 ans, assistent à un cours d'éducation budgétaire, dispensé par Isabelle Gastal, directrice départementale de la Banque de France.

    « Quelles sont les dépenses prioritaires ? » demande cette dernière. « L'alimentation », répond Marietou. « Non, c'est le loyer, reprend Isabelle Gastal. Si vous ne le payez pas, vous pouvez vous retrouver à la rue. L'alimentation vient après. » « Après, il ne reste que des misères », lâche Jonathan en guise de commentaire avant de participer à un jeu de l'oie en mode finance « pour mieux intégrer les concepts de gestion budgétaire ».