À Laboissière-en-Thelle, la petite gare SNCF attire de plus en plus de voyageurs
Les usagers y étant de plus en plus nombreux, des travaux vont devoir être réalisés sur le parking de cette halte, pour la rendre plus accessible et sécurisée.
En haut d'une pente parsemée de nids-de-poule, quelques voitures stationnent sur un terrain de graviers qui fait office de parking. À quelques mètres, un petit abri en bois et béton cache un guichet automatique défaillant et une borne de recharge Pass-pass.
Le tout forme la gare de Laboissière-Le Déluge. Malgré son aspect rudimentaire, l'endroit est de plus en plus emprunté : en 2018, selon la SNCF, la halte a accueilli 25 292 voyageurs, contre 23 832 l'année précédente. De quoi inciter la municipalité de Laboissière-en-Thelle à la réhabiliter.
« Ici, on a de la place »
« Entre Beauvais et Paris, toutes les gares sont blindées jusqu'à Persan-Beaumont (Val-d'Oise). Ici on a de la place et cela pourrait soulager celles de Saint-Sulpice ou Méru », explique Jean-Jacques Thomas, maire (SE) de Laboissière-en-Thelle, qui pense à la population des communes voisines de Sainte-Geneviève ou du Coudray-sur-Thelle.
« Il y a 10 ans, on avait cinq ou six voitures sur le parking quand aujourd'hui ce sont parfois une trentaine de véhicules qui y stationnent », poursuit l'élu. « C'est vrai que c'est plutôt pratique. Il y a assez de trains pour une gare de campagne et ça nous évite de prendre la voiture pour aller à Paris », commente Anne même si, à ses côtés, Loïs estime « qu'il y a des choses à refaire ».
« Je ne laisse jamais ma voiture ici la nuit »
L'état des lieux est en effet le point noir de cette petite halte. « C'est vrai que l'accessibilité n'est pas optimale et que le parking gratuit n'est pas sécurisé », reconnaît Jean-Jacques Thomas. « Je ne laisse jamais ma voiture ici la nuit, il y a eu quand même pas mal de problèmes avec notamment des vitres qui ont été brisées », assure Anne.
Selon Jean-Jacques Thomas, il faudrait aussi « agrandir un peu l'abri », pour faire venir davantage de voyageurs. « On ne peut pas y accueillir grand monde, trois ou quatre personnes maximum, estime-t-il. Elle sert plus à abriter le distributeur de billets qu'autre chose. »
Une aire de covoiturage ? Des bornes pour voitures électriques ?
La région Hauts-de-France serait prête à accompagner la Communauté de communes des Sablons, qui souhaite acheter le terrain. « La SNCF devrait revenir vers eux début janvier avec une proposition. S'il y a des travaux, nous devrions les financer à hauteur de 50 % », indique Anne-Sophie Fontaine, conseillère régionale déléguée aux gares et aux pôles d'échanges.
L'élue y entrevoit « une aire de covoiturage, des bornes pour voitures électriques, un parking à vélos et de la vidéosurveillance ». « L'idée est de permettre à de plus en plus d'usagers de pouvoir prendre le train », complète-t-elle. Et pour Jean-Jacques Thomas de « donner de la valeur » à sa commune, la « rendre plus attractive ».