À Laboissière-en-Thelle, la petite gare SNCF attire de plus en plus de voyageurs

Les usagers y étant de plus en plus nombreux, des travaux vont devoir être réalisés sur le parking de cette halte, pour la rendre plus accessible et sécurisée.

 Laboissière-en-Thelle, ce lundi. La gare se compose d’un parking et d’une petite halte.
Laboissière-en-Thelle, ce lundi. La gare se compose d’un parking et d’une petite halte. LP/Benjamin Derveaux

    En haut d'une pente parsemée de nids-de-poule, quelques voitures stationnent sur un terrain de graviers qui fait office de parking. À quelques mètres, un petit abri en bois et béton cache un guichet automatique défaillant et une borne de recharge Pass-pass.

    Le tout forme la gare de Laboissière-Le Déluge. Malgré son aspect rudimentaire, l'endroit est de plus en plus emprunté : en 2018, selon la SNCF, la halte a accueilli 25 292 voyageurs, contre 23 832 l'année précédente. De quoi inciter la municipalité de Laboissière-en-Thelle à la réhabiliter.

    « Ici, on a de la place »

    « Entre Beauvais et Paris, toutes les gares sont blindées jusqu'à Persan-Beaumont (Val-d'Oise). Ici on a de la place et cela pourrait soulager celles de Saint-Sulpice ou Méru », explique Jean-Jacques Thomas, maire (SE) de Laboissière-en-Thelle, qui pense à la population des communes voisines de Sainte-Geneviève ou du Coudray-sur-Thelle.

    « Il y a 10 ans, on avait cinq ou six voitures sur le parking quand aujourd'hui ce sont parfois une trentaine de véhicules qui y stationnent », poursuit l'élu. « C'est vrai que c'est plutôt pratique. Il y a assez de trains pour une gare de campagne et ça nous évite de prendre la voiture pour aller à Paris », commente Anne même si, à ses côtés, Loïs estime « qu'il y a des choses à refaire ».

    « Je ne laisse jamais ma voiture ici la nuit »

    L'état des lieux est en effet le point noir de cette petite halte. « C'est vrai que l'accessibilité n'est pas optimale et que le parking gratuit n'est pas sécurisé », reconnaît Jean-Jacques Thomas. « Je ne laisse jamais ma voiture ici la nuit, il y a eu quand même pas mal de problèmes avec notamment des vitres qui ont été brisées », assure Anne.

    Selon Jean-Jacques Thomas, il faudrait aussi « agrandir un peu l'abri », pour faire venir davantage de voyageurs. « On ne peut pas y accueillir grand monde, trois ou quatre personnes maximum, estime-t-il. Elle sert plus à abriter le distributeur de billets qu'autre chose. »

    Une aire de covoiturage ? Des bornes pour voitures électriques ?

    La région Hauts-de-France serait prête à accompagner la Communauté de communes des Sablons, qui souhaite acheter le terrain. « La SNCF devrait revenir vers eux début janvier avec une proposition. S'il y a des travaux, nous devrions les financer à hauteur de 50 % », indique Anne-Sophie Fontaine, conseillère régionale déléguée aux gares et aux pôles d'échanges.

    L'élue y entrevoit « une aire de covoiturage, des bornes pour voitures électriques, un parking à vélos et de la vidéosurveillance ». « L'idée est de permettre à de plus en plus d'usagers de pouvoir prendre le train », complète-t-elle. Et pour Jean-Jacques Thomas de « donner de la valeur » à sa commune, la « rendre plus attractive ».