Pierrefonds : après l’attaque de La Poste, les commerçants inquiets

Une semaine après avoir été soufflé par une explosion, le seul distributeur de la commune touristique n’est pas près d’être réhabilité. Les commerçants le considèrent pourtant comme important.

 Pierrefonds, samedi. Les commerçants craignent de subir l’absence de distributeur de monnaie dans la cité touristique.
Pierrefonds, samedi. Les commerçants craignent de subir l’absence de distributeur de monnaie dans la cité touristique. LP/Elie Julien

    Alors que les beaux jours arrivent et vont amener des milliers de visiteurs, chaque week-end, à Pierrefonds, l'inquiétude se fait ressentir. Il y a une semaine, l'agence de La Poste et son distributeur de billets étaient soufflés par une explosion provoquée par une bande de malfaiteurs. La deuxième attaque en trois ans.

    « La dernière fois, on avait vu notre chiffre d'affaires diminué de 11 % pendant les mois d'absence du seul distributeur du village, se souvient Laura, boulangère. On craint qu'elle ne veuille plus revenir… » Pour un tel commerce de bouche, on décide de s'adapter : on accepte les cartes bancaires qui ont le paiement sans-contact.

    La vidéosurveillance en réflexion

    En effet, que ce soit les habitants de la commune, notamment les personnes âgées, ou les touristes étrangers, ils utilisent très fréquemment de la monnaie fiduciaire. « On venait de récupérer notre distributeur… L'an dernier, les clients nous utilisaient comme banque : ils payaient par carte pour qu'on leur redonne du liquide », se souvient Stéphanie, restauratrice. « Je vais peut être afficher sur ma façade que j'accepte la carte à partir de 1 €, pour éviter de perdre des clients », ajoute Pierre, le pharmacien. Pour les habitués, les chèques pourraient bien dépanner aussi.

    « La situation est navrante »

    « On va s'entraider pour aller retirer de l'argent à Cuise-la-Motte, à 5 km, prévoit Michèle Bourbier, la maire (SE). La situation est navrante, je vais rencontrer prochainement La Poste. »

    Alors que certains demandent l'installation de caméras de vidéosurveillance, « notamment pour l'aspect dissuasif comme à Saint-Jean-aux-Bois », l'élue hésite. « On a fait une étude, ces caméras sont onéreuses. On va y réfléchir », conclut-elle.