Un camion surpris en train de déverser des cartons de friandises périmées dans l’Oise

Un témoin a filmé la scène, ce vendredi, et le maire de Creil, Jean-Claude Villemain, a annoncé que la police municipale avait récolté plusieurs éléments permettant d’identifier le véhicule. Une plainte va être déposée lundi.

 Creil, ce vendredi. Les dépôts sauvages ont eu lieu quai d'Aval.
Creil, ce vendredi. Les dépôts sauvages ont eu lieu quai d'Aval. DR

    « On va se mettre sur leur dos. » Ce vendredi, le maire de Creil, Jean-Claude Villemain, a annoncé qu'il allait porter plainte après que ses services municipaux ont identifié un énième dépôt sauvage au niveau du quai d'Aval, régulièrement pollués par des entreprises ou privés peu scrupuleux. Cette fois-ci, ce ne sont pas des gravats ou du matériel de chantier mais des centaines de cartons de friandises - dont la date de péremption arrivait à expiration - qui ont été jetés dans la rivière.

    Les faits ont été révélés par un Creillois, Fredy, qui se trouvait l'autre côté de la rivière. « Je sortais des jardins familiaux quand j'ai vu que le camion commençait à déverser ses déchets dans l'eau. Au départ, j'ai hurlé pour lui dire d'arrêter mais personne n'a réagi », explique-t-il. Il décide donc de filmer la scène et de prendre des photos.

    Une plaque d'immatriculation relevée

    « Je voulais faire remonter l'information mais aussi aider à identifier les gens qui ont fait cela, avance le lanceur d'alerte. C'est un endroit où l'on voit beaucoup d'ordures mais c'est la première fois que je surprends quelqu'un en train de s'en débarrasser dans l'Oise. Mais c'est certain que ce n'est pas le premier à faire ce genre de choses. »

    Après avoir pris connaissance des faits, le maire de Creil s'est rendu sur les quais, en direction de Montataire, avec des agents de la police municipale. Sur place, ils ont retrouvé des emballages en papier et en carton. Mais aussi des précieux indices.

    «Nous allons essayer d'aller jusqu'au bout»

    « Nous avons pu prélever des étiquettes avec le nom du fabricant, les numéros des lots et des articles, fait savoir Jean-Claude Villemain. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'il y a une caméra de vidéosurveillance qui nous a permis de relever la plaque d'immatriculation. »

    Ainsi, quand la police municipale aura rédigé le procès-verbal et qu'une plainte contre X sera déposée, le tout sera envoyé au parquet de Senlis. « Nous allons essayer d'aller jusqu'au bout », lâche le maire, déterminé à mettre un terme aux agissements de certaines personnes « qui pensent que c'est une zone de non-droit ». Selon lui, cette affaire devrait permettre « d'ajouter de l'eau au moulin » du Comité opérationnel départemental anti-fraude (Codaf) dédié à cette délinquance environnementale.