« C’est du vol » : à Paris, les gérants du bar Le Perroquet paient une terrasse estivale… fantôme

La famille Mathieu, qui gère ce café bien connu des fans du PSG dans le XIVe arrondissement, paie une redevance annuelle pour deux terrasses estivales. Or, le bistrot n’en compte plus qu’une seule depuis 2022. En conflit avec la Ville de Paris, les gérants ont déposé un recours auprès du tribunal administratif.

Paris (XIVe), ce mercredi. Patrick Mathieu, gérant du bar Le Perroquet, est en conflit avec la Ville de Paris, qui continue de lui prélever une redevance pour une terrasse estivale que le bistrot n'installe plus depuis 2022. LP/A.C.
Paris (XIVe), ce mercredi. Patrick Mathieu, gérant du bar Le Perroquet, est en conflit avec la Ville de Paris, qui continue de lui prélever une redevance pour une terrasse estivale que le bistrot n'installe plus depuis 2022. LP/A.C.

    Derrière le comptoir de son bistrot entièrement décoré aux couleurs du Paris Saint-Germain, Patrick Mathieu, patron du bar Le Perroquet depuis 24 ans, feuillette les échéanciers, les courriers de relance et les avis de prélèvement des Finances publiques. « On a un dossier long comme le bras. Ma fille a même écrit à Anne Hidalgo, mais ça n’a rien donné », peste le sexagénaire.

    Installé rue des Plantes à Paris (XIVe), son bistrot, adresse prisée des fans du PSG, est au cœur d’un litige avec la Ville de Paris. Car depuis 2021, celle-ci facture aux gérants une redevance pour l’installation de deux terrasses estivales attenantes au bar : l’une construite au 56, rue des Plantes, face au café ; l’autre au 3, rue Louis-Morard, sur le trottoir opposé. Problème : la seconde terrasse n’existe plus depuis deux ans, mais le bistrot continue de payer. « C’est du vol, c’est inadmissible », dénoncent Patrick Mathieu et son épouse Maria, conseillés par un avocat depuis 2023.