Le faussaire présumé bénéficiait de la complicité d’employés de l’ambassade du Congo

Un réseau de faux papiers, qui fonctionnait avec la probable complicité d’employés de l’ambassade du Congo, a été démantelé par les enquêteurs de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière de Paris. Près de 800 faux documents ont été saisis.

Deux branches de l’organisation ont été mises en lumière : l’une concernant des employés de l’ambassade du Congo et l'autre pour les prêts bancaires obtenus grâce à ces faux documents. Illustration/Capture Google Street View
Deux branches de l’organisation ont été mises en lumière : l’une concernant des employés de l’ambassade du Congo et l'autre pour les prêts bancaires obtenus grâce à ces faux documents. Illustration/Capture Google Street View

    C’est une officine qui fonctionnait, selon l’enquête, avec la complicité d’employés de l’ambassade du Congo Brazzaville. À 63 ans, Guy, un faussaire aux doigts de fée, qui réalisait de faux papiers, avait été interpellé, en mars 2021 à Sevran (Seine-Saint-Denis), avant d’être mis en examen à Paris pour participation à une association de malfaiteurs en compagnie de douze autres membres de ce réseau. Il vient d’être remis en liberté alors que l’enquête se poursuit.

    Les enquêteurs de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière ont déjà mis au jour deux types d’activités. D’une part, la réalisation de faux documents, vendus à des personnes en situation irrégulière. Ces précieux sésames les aidaient à se maintenir en France en obtenant des emplois et en percevant des prestations sociales. D’autre part, une seconde branche de ce réseau utilisait des faux papiers pour ouvrir des comptes en banque et contracter des crédits à la consommation qui n’étaient jamais remboursés. Pour l’heure, le préjudice des banques est encore inconnu.