Présidentielle à Paris : les supporters de Macron sont humbles mais confiants pour les législatives

Alors que le président sortant est arrivé à Paris loin devant Marine Le Pen pour le second tour, les élus macronistes ont conscience que la bataille qui va se jouer dans le scrutin de juin ne sera pas de tout repos.

Paris, ce dimanche. Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 85,37% des suffrages contre 14,63% des voix pour Marine Le Pen. LP/Olivier Corsan
Paris, ce dimanche. Emmanuel Macron est arrivé en tête avec 85,37% des suffrages contre 14,63% des voix pour Marine Le Pen. LP/Olivier Corsan

    Surtout pas de triomphalisme ! Leur candidat, Emmanuel Macron, a beau être arrivé largement en tête dimanche soir à Paris avec 85,37 % des suffrages contre 14,63 % des voix pour Marine Le Pen, ce dimanche, après le discours du président sortant, les élus macronistes se gardaient bien de jouer les fiers à bras. D’autant que le score de leur champion est légèrement moins bon que celui de 2017 où il avait remporté le second tour avec 89,69 % des suffrages dans la capitale.

    « Ce score ne me surprend pas. C’est une large victoire conforme aux valeurs de Paris, Ville lumière, européenne… Mais cela ne dit rien de la suite. Pour les élections législatives, je doute fort que le PS ne fera que 2,17 %. Nous devons donc repartir au travail et mener une vraie belle et grande campagne pour convaincre les électeurs », juge Gilles Le Gendre, député LREM de la 2e circonscription (à cheval sur les Ve, VIe et VIIe arrondissements).



    Même s’ils ont pris le temps de faire la fête ce dimanche soir au Champ-de-Mars (VIIe), les députés sortants ont conscience qu’ils ont devant eux une longue campagne à mener pour convaincre les électeurs de gauche qui ont visiblement préféré le bulletin Mélenchon au bulletin Macron au premier tour de la présidentielle. C’est une des clés de leur réussite pour garder les 13 circonscriptions gagnées en 2017 dans la capitale.

    « C’est un nouveau combat qui commence. Nous devons convaincre les Parisiens de donner une large majorité au président. Nous pouvons convaincre l’électorat du centre-gauche en évoquant nos propositions pour défendre le pouvoir d’achat, nos réformes en matière d’avancées sociales comme le droit à mourir dans la dignité mais aussi la défense de l’Europe, la fraternité laïque » évoque Julien Bargeton, sénateur macroniste et coordinateur de La République en Marche à Paris.

    « Nous allons aborder la suite avec humilité »

    « Même si Emmanuel Macron réalise un très beau score à Paris, nous allons aborder la suite avec humilité », renchérit Anne-Christine Lang, députée LREM de la 10e circonscription. « Beaucoup d’électeurs de centre-gauche ont choisi Mélenchon au premier tour mais comme un vote utile. Je ne pense pas que ce soient des Insoumis pour autant. Nous allons ramener ces électeurs de gauche réformistes et démocrates vers nous en déroulant le programme d’Emmanuel Macron qui a été présenté de façon rapide du fait de la crise internationale à laquelle le président devait se consacrer », analyse l’élue macroniste.

    « Une nouvelle étape s’ouvre, et il va falloir additionner les compétences de tous autour d’un programme donnant la priorité à la planification écologique, l’efficacité économique et la cohésion sociale », martèle le député Horizons de la 18e circonscription, Pierre-Yves Bournazel.