Covid-19 : Macron appelle les Français à la vigilance et à l'unité

Pour le président, la situation actuelle présente des analogies avec celle ayant mené au débarquement des Alliés en Provence en août 1944 et à la victoire sur les Nazis.

 Emmanuel Macron a appelé ce lundi les Français à faire preuve de vigilance « face à un virus qui réaccélère », en dressant un parallèle avec l'esprit ayant conduit à la libération de la France il y a 76 ans.
Emmanuel Macron a appelé ce lundi les Français à faire preuve de vigilance « face à un virus qui réaccélère », en dressant un parallèle avec l'esprit ayant conduit à la libération de la France il y a 76 ans. AFP / ERIC GAILLARD

    De la prudence et un avertissement. Emmanuel Macron a appelé ce lundi les Français à faire preuve de vigilance « face à un virus qui réaccélère », en dressant un parallèle avec l'esprit ayant conduit à la libération de la France il y a 76 ans. Il s'est aussi attaqué au mouvement antiraciste qui appelle à faire tomber les statues de personnalités associées à l'esclavage.

    « Soyons chacun responsable de tous »

    « A l'heure où notre pays, comme beaucoup d'autres, traverse une crise inédite, la crise sanitaire exige que nous nous protégions tous mutuellement, que nous soyons chacun responsable de tous », a déclaré le chef de l'Etat en participant, comme chaque année depuis trois ans, à la cérémonie d'anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var). Dans cette commune se trouve le fort de Brégançon, la propriété de l'Etat où Emmanuel Macron passe ses vacances.

    « Nous aurons, dans les prochaines semaines, à continuer à affronter une crise sanitaire qui prend une forme différente; le virus réaccélère, donc il faut beaucoup de vigilance », a-t-il ajouté à l'issue de la cérémonie. « Il faut redoubler d'attention pour les personnes vulnérables (...), mais sans les isoler », d'après lui.

    L'unité, face à la « reprise de l'épidémie »

    Au cours de son allocution devant les élus et des anciens combattants, il a mis en avant des analogies entre la situation actuelle et celle ayant mené au débarquement des Alliés en Provence en août 1944 et à la victoire sur les Nazis. Il a notamment loué cette « unité, cette capacité d'agir ensemble, de donner de son temps » dont ont fait preuve les combattants de cette époque mais aussi « le pays » depuis le début de la crise du Covid-19.

    « C'est ce que nous aurons à continuer de relever dans les semaines et les mois qui viennent, devant la reprise de l'épidémie, face aux difficultés économiques, sociales, face aux crises internationales que notre pays aura immanquablement » à affronter, a-t-il ajouté.

    « Ne cherchons pas à déboulonner des statues »

    Au cours de son allocution, Emmanuel Macron est aussi brièvement revenu sur la polémique mémorielle qui a éclaté au début de l'été après la mort de George Floyd, un homme noir, au cours d'une violente arrestation policière aux Etats-Unis. Des militants antiracistes s'en sont alors pris à des monuments et des statues liés à l'histoire coloniale ou à la traite négrière.

    « Notre histoire est un bloc », a déclaré le président. « On en apprend toujours, nos historiens continuent de révéler la vérité, de mieux comprendre, l'historiographie poursuit son chemin. Mais ne cherchons pas à déboulonner des statues et à effacer des noms ». Il a dénoncé le principe de « lire notre passé avec les yeux d'aujourd'hui, à confondre les combats ».

    Avant d'insister sur le rôle joué dans le Débarquement en Provence et la libération de la France par les « combattants des deux rives de la Méditerranée », par « ces soldats venus d'Afrique ».

    Le président doit séjourner jusqu'à la fin de la semaine au fort de Brégançon, où il recevra jeudi la chancelière allemande Angela Merkel avant de regagner l'Elysée pour la rentrée.