Nouveau gouvernement : Marine Le Pen souhaite une mandature «la plus courte possible»

Il est l'heure de clore ce direct

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À la fête de l'Humanité, le Nouveau Front populaire promet l'union

Réunis samedi sur la scène de l'Agora de la fête de l'Humanité, au Plessis-Pâté (Essonne), les quatre chefs de parti du Nouveau Front populaire ont affiché leur volonté de rester unis. « On va continuer à se battre pour préserver cette unité », s'est engagée la tête de file des écologistes Marine Tondelier. À sa suite le socialiste Olivier Faure a indiqué qu'il plaiderait « jusqu'à la fin pour que nous puissions cultiver cette unité, nous retrouver pour l'emporter en 2027 ».

« Nous devons rester unis », a lui aussi affirmé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, tout en reconnaissant « des différences et des nuances ». « Il faut utiliser tous les moyens à notre disposition et la procédure de destitution est l'un de ces moyens », a affirmé pour sa part le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard.

Manuel Bompard appelle de nouveau à la « censure », la « mobilisation » et la « destitution »

« Censure, mobilisation, destitution », a scandé le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, lors d'un débat en pleine Fête de l'Humanité, pour répondre au « coup de force Macron ». « La première chose qu'on va faire à l'Assemblée nationale, c'est déposer une motion de censure au moment du discours de politique générale de Michel Barnier, et essayer de faire tomber ce gouvernement », a-t-il insisté.

« S'il n'y avait pas eu de NFP, l'extrême droite serait en train de gouverner », juge Olivier Faure

Interrogé sur Europe 1, Olivier Faure a défendu ardemment sa ligne politique, assurant « assumer parfaitement » d'engager le Parti socialiste dans une alliance avec la France insoumise, sous la bannière du Nouveau Front Populaire. « S’il n’y avait pas eu d'accord de Nouveau Front populaire, aujourd'hui l’extrême droite serait en train de gouverner, je n’ai aucun regret. Je l'assume parfaitement » a-t-il déclaré. 

Une proposition de loi qui divise 

Le Rassemblement national a déposé jeudi une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. Un texte aux airs de casse-tête pour la gauche, qui se déchire sur la stratégie à adopter : voter pour et se compromettre, ou voter contre et trahir son programme. 

« Tout le monde a la trouille dans le parti », d'après une figure du RN 

Avec 126 députés, jamais le RN n’a eu de groupe aussi important à l’Assemblée nationale. Mais les journées parlementaires du RN, qui se tiennent ce week-end à Paris, s’annoncent particulièrement austères. Car malgré un « plan Matignon », censément bien préparé, de trop nombreux candidats RN se sont révélés racistes et/ou incompétents lors des élections législatives. 

Le parti de Jordan Bardella tient alors à resserrer les boulons pour tenter d’éviter les ratés des dernières élections. « Tout le monde a la trouille dans le parti. Tout le monde se tait », confie une figure du parti au Parisien. À lire notre décryptage sur le sujet.

« Il est en mode reconquête » : après sa défaite aux législatives, Fabien Roussel remonte en selle

Candidat malheureux à sa réélection lors des élections de juin dernier, le patron des communistes Fabien Roussel (qui doit parler ce samedi à la Fête de l'Humanité) veut continuer à donner de la voix sur la scène nationale au moment où la gauche se divise sur la stratégie de Jean-Luc Mélenchon. 

Selon Sophie Binet, Michel Barnier est le « Premier ministre le plus faible de la Ve République »

Interrogée sur France Inter, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a fustigé le choix d'Emmanuel Macron, voyant dans Michel Barnier « le Premier ministre le plus faible de la Ve République ». 

« On a un Premier ministre qui est issu d’un parti qui a fait 5 % aux élections législatives et qui depuis qu’il a été nommé, c’est-à-dire depuis neuf jours, fait le tour de France des hommes politiques de droite », a-t-elle déploré. 

Marine Le Pen se dit « convaincue » de voir de nouvelles élections législatives  « à l'issue de ces 10 mois »

Marine Le Pen s'est montrée pessimiste quant à la situation politique actuelle, notamment depuis l'arrivée de Michel Barnier à Matignon. « C'est une mandature que je souhaite pour ma part la plus courte possible. Je pense que ça ne peut pas durer. Notre grand pays qu’est la France ne peut pas fonctionner ainsi, ne peut pas être dirigé par une force politique qui a fait 5% », faisant référence au score des Républicains aux dernières législatives. 

Avant d'ajouter : « Je suis convaincue qu’il y aura à l’issue de ces 10 mois de nouvelles législatives, et je les appelle de mes vœux ». 

« La Macronie est l'incarnation du désordre », affirme Marine Le Pen

Marine Le Pen s'exprime à son tour, à l'occasion des journées parlementaires des députés du RN. « La Macronie est l'incarnation du désordre, la Nupes est pire, elle incarne le chaos », estime la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale. « Aucun Premier ministre ne nous irait à part Jordan Bardella », poursuit-elle. 

« Aucun droit à l'erreur nous sera accordé », assure Bardella

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s'est exprimé depuis le palais Bourbon, à l'occasion des journées parlementaires des députés du RN. « L'Assemblée nationale doit redevenir la maison du peuple, là où se fait la loi. (…) Notre place y est centrale, notre responsabilité est donc majeure », souligne-t-il, ajoutant qu'« aucun droit à l'erreur nous sera accordé ». « Nous n'avons pas changé d'objectifs, ou d'ambition nous préparons l'alternance dont le pays a besoin », assure-t-il. 

Jean-Louis Borloo reçu à Matignon 

Une énième consultation en vue de la délicate formation de son gouvernement. Michel Barnier a reçu vendredi à Matignon l'ancien ministre Jean-Louis Borloo. Cet ex-ministre (à la Ville, à l'Emploi puis à l'Ecologie) des gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ardent défenseur des banlieues, a été reçu à 16 heures pendant une heure et demie par Michel Barnier.

L'ancien maire de Valenciennes n'a pas souhaité faire de commentaire à sa sortie, alors que le chef du gouvernement doit recevoir ou appeler à partir de ce week-end ses potentiels ministres en vue de la constitution d'une nouvelle équipe « la semaine prochaine ».

Laurent Wauquiez, pressenti dans le gouvernement ?

Le nom de Laurent Wauquiez circule désormais avec force pour le ministère de l'Intérieur, convoité par d'autres Républicains. « Michel Barnier est de notre famille politique, c'est un homme d'expérience », avait déclaré jeudi le président de la région Rhône-Alpes. « Nous avons besoin d'une politique de droite avec plus de sécurité et moins d'immigration », avait-il insisté après avoir rencontré le nouveau Premier ministre en déplacement à Annecy (Haute-Savoie) pour la rentrée parlementaire des députés et sénateurs des Républicains. 

Les outre-mer veulent un nouveau ministre à la hauteur de l'urgence

Ces territoires souvent minés par le chômage et l'inflation plaident pour un ministre à la hauteur de l'urgence. « Monsieur le Premier ministre par le passé, vous avez eu l'occasion de dire que l'outre-mer, ce coeur battant de la France mérite une attention particulière », l'interpelle le député apparenté PS de Guadeloupe Elie Califer dans un courrier. Il y alerte sur « l'urgence singulière » des territoires ultramarins insulaires.

Ce « cœur battant », qui abrite « 80% de la biodiversité » et « fait de notre pays la 2e puissance maritime mondiale », « mérite notre attention » d'autant plus que les difficultés ultramarines « ne cessent de s'amplifier », de la relance économique à « l'insuffisance des infrastructures sanitaires », alerte l'élu. 

La controverse entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon s'invite à la fête de l'Huma

Le nouveau point de crispation du Nouveau Front Populaire ? La rupture est actée entre le député de la Somme, François Ruffin et son ancien mentor, Jean-Luc Mélenchon, le premier accusant le second « d'avoir abandonné une partie de la France » pour se concentrer sur les banlieues et les quartiers populaires. Les deux hommes sont attendus samedi à la fête de l'Humanité dans l'Essonne. 

Mais la controverse bouscule déjà le NFP. « On ne va pas passer notre temps à commenter les trouble-fêtes. Stop. Laissez-nous tranquilles », a aussitôt plaidé vendredi auprès du Monde, la cheffe de file écologiste, Marine Tondelier, lors du même événement.

 « La seule personne qui a refusé de discuter avec moi, c'est Gabriel Attal », assure Lucie Castets

Invitée à la fête à l'Humanité, Lucie Castets explique n'avoir jamais été contactée par Gabriel Attal, lorsque sa candidature avait été mise sur la table par le Nouveau Front Populaire (NFP) pour Matignon. « En plaçant la responsabilité sur le dos du NFP en disant c'est vous qui n'avez pas voulu chercher d'accord, on détourne l'attention sur le fait que la main ne nous a pas été tendue par le gouvernement », a-t-elle développée face aux militants. Et de poursuivre : « La seule personne qui a refusé de discuter avec moi, c'est Gabriel Attal ». 

Le Nouveau Front populaire compte afficher son unité à la Fête de l'Humanité 

Les chefs des quatre formations de la coalition de gauche créée dans l'urgence après la dissolution surprise de l'Assemblée nationale se retrouvent ce samedi à la Fête de l'Humanité, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), pour évoquer les défis à venir. Leur candidate malheureuse pour Matignon, Lucie Castets a appelé à ce que le NFP « continue à exister ».

« Ça ne dépend pas que de moi, mais je mettrai toute mon énergie pour que ça perdure », a-t-elle insisté devant une foule enthousiaste venue écouter celle qui vient de la société civile et est devenue l'incarnation du NFP. 

C'est le début de ce direct ! 

Bonjour et bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique et à la composition du futur gouvernement de Michel Barnier. Restez avec nous pour ne rien manquer des difficiles tractations du nouveau Premier ministre.