Influenceurs : l’Assemblée adopte en première lecture une régulation du marché sur les réseaux sociaux

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture une proposition de loi transpartisane pour encadrer les pratiques commerciales controversées d’influenceurs sur les réseaux sociaux.

Le texte définit légalement les influenceurs et encadre leurs pratiques commerciales. (illustration) Icon sport
Le texte définit légalement les influenceurs et encadre leurs pratiques commerciales. (illustration) Icon sport

    Première étape validée pour la régulation du marché des influenceurs. L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture une proposition de loi transpartisane pour encadrer les pratiques commerciales controversées d’influenceurs sur les réseaux sociaux.

    Le texte, porté par les députés Arthur Delaporte (PS) et Stéphane Vojetta (apparenté Renaissance), définit légalement les influenceurs et encadre leurs pratiques commerciales. Adopté à 49 voix contre zéro, il devra maintenant être examiné au Sénat.

    Dans le projet de loi, le secteur de ce que le ministère de l’Économie appelle « l’influence commerciale » sera clairement défini dans la loi comme « une pratique qui consiste à créer, à diffuser à l’intention du public français, par un moyen de communication électronique, des conseils ou des contenus faisant la promotion directe ou indirecte de produits ou de services en contrepartie d’un bénéfice économique ou d’un avantage en nature ».

    La tribune de 150 influenceurs inefficace

    Sujet à polémiques, le travail d’enfants influenceurs sera strictement encadré. Les mineurs de moins de 16 ans devront obtenir un agrément de l’État pour travailler sur les plateformes, et 90 % des sommes qu’ils gagneront seront bloquées jusqu’à leurs 18 ans pour éviter tout abus, avait annoncé vendredi dernier Bruno Le Maire.

    Autre proposition, la loi réglementant la promotion d’alcool, de produits financiers et des paris sportifs pour les médias s’appliquera désormais aux contenus des influenceurs en ligne.



    Dans une tribune publiée ce dimanche dans le JDD, 150 influenceurs et créateurs de contenus avaient alerté les députés des risques d’un encadrement de leur activité. Plusieurs signataires, à l’instar de Squeezie ou Cyprien, se sont depuis retirés.