«Je ne les retiendrai pas» : Éric Ciotti répond aux départs au sein des LR

Sitôt élu, le nouveau président des Républicains doit faire face à des départs dans ses rangs. Des « soubresauts », répond Éric Ciotti.

Eric Ciotti a été élu avec 53,7% des voix, battant au deuxième tour le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (46,3%) dans ce scrutin interne marqué par une participation élevée, de presque 70%. LP / Fred Dugit
Eric Ciotti a été élu avec 53,7% des voix, battant au deuxième tour le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (46,3%) dans ce scrutin interne marqué par une participation élevée, de presque 70%. LP / Fred Dugit

    Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, élu dimanche à la tête des Républicains, doit faire face à sa première crise. Son élection a suscité des premiers départs dans les rangs de son parti, en crise profonde après la débâcle de la présidentielle.



    « Mon souci sera de revenir ceux qui nous ont quittés et qui nous ont conduits au score de l’élection présidentielle. (…) Ceux qui partent c’est un soubresaut, je ne les retiendrai pas. Je veux faire revenir ceux que nous avons déçus. (…) Il faut par la fermeté et la clarté faire revenir les électeurs de droite », a balayé Éric Ciotti sur RTL ce lundi matin.

    Dimanche soir, le maire de Metz François Grosdidier a annoncé qu’il quittait LR « pour ne pas (s) e rabougrir, non pour aller ailleurs, mais pour rester (lui)-même », a-t-il indiqué sur Twitter. Plus tôt, la patronne de la fédération LR de Haute-Garonne Laurence Arribagé avait confirmé à l’AFP qu’elle quittait LR pour Horizons, le parti d’Édouard Philippe, comme l’avait annoncé La Dépêche.

    « Il n’y aura aucune alliance », promet Éric Ciotti

    « Les LR ne sont pas morts, nous le démontrons, ils gagneront l’élection présidentielle en 2027 », a renchéri Éric Ciotti. Grâce à des alliances, notamment à l’extrême droite ? « Il n’y aura aucune alliance. Quand la droite est de droite il n’y a pas besoin d’extrême droite », a prévenu le nouveau président du parti.

    Interrogé sur le projet de réforme des retraités présenté jeudi par Élisabeth Borne, Éric Ciotti, qui a « toujours défendu une augmentation de la durée de cotisation ou de l’âge de départ », s’est refusé à dire s’il voterait ou non pour le texte. « Si ça va dans ce sens, nous serons naturellement soucieux de l’intérêt général, mais il est trop tôt aujourd’hui pour vous dire ce que sera notre vote », a-t-il ajouté, relevant qu’il fallait attendre de découvrir le contenu du texte.

    « Il y a des conditions, il y a des marqueurs que nous poserons: sauver le système de retraite, réhabiliter les petites retraites au niveau du SMIC, prendre en compte la pénibilité, voir aussi ce qui se passe sur les régimes spéciaux », a énoncé Eric Ciotti avant d’évoquer sa ligne : « L’ordre, la baisse des impôts et des normes, la liberté à l’intérieur et plus de souveraineté à l’extérieur ».