Biélorussie : le très contesté président Loukachenko confirme vouloir modifier la Constitution

Loukachenko reste « le président légitime du pays et l’interlocuteur de Vladimir Poutine », a commenté le Kremlin.

 « Loukachenko a confirmé son intention d’apporter des modifications à la Constitution », a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après la rencontre avec Vladimir Poutine.
« Loukachenko a confirmé son intention d’apporter des modifications à la Constitution », a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après la rencontre avec Vladimir Poutine. AFP/MAXIM MALINOVSKY

    Les contours de cette révision constitutionnelle, soutenue par Moscou et déjà évoquée par Alexandre Loukachenko, restent vagues. Ce lundi, le président biélorusse a confirmé - lors d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine - vouloir modifier la Constitution, a indiqué le Kremlin. Cette réforme est la seule solution proposée par Minsk pour sortir de la crise politique.

    « Loukachenko a confirmé son intention d'apporter des modifications à la Constitution », a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après un tête-à-tête de plus de quatre heures entre les deux présidents à Sotchi, dans le sud de la Russie. Les contours de cette révision constitutionnelle, soutenue par Moscou et déjà évoquée par M. Loukachenko, restent vagues. Le président biélorussie avait dit fin août que des « spécialistes » travaillent sur cette réforme, qui sera ensuite soumise « au référendum ».

    « Dans le cadre de la loi »

    Selon Dmitri Peskov, la rencontre à Sotchi a été « constructive, longue dans le temps et bien remplie dans le contenu ». Les deux hommes ont évoqué « les relations bilatérales et la coopération économique », ainsi que des questions militaires et d'énergie. Dmitri Peskov a confirmé que Moscou allait accorder un prêt d'un milliard et demi de dollars au Biélorussie, dont les difficultés économiques récurrentes ont été amplifiées par la crise du coronavirus.

    Malgré le mouvement de contestation inédit qui secoue la Biélorussie depuis début août pour demander le départ d'Alexandre Loukachenko, il reste « le président légitime du pays et l'interlocuteur de Vladimir Poutine », a justifié Dmitri Peskov. « Nous voulons que tout ce qui se passe en Biélorussie se déroule non pas via des processsus anticonstitutionnels, mais dans le cadre de la loi », a-t-il ajouté.

    La rencontre avec Vladimir Poutine est la première d'Alexandre Loukachenko avec un dirigeant étranger depuis le début du mouvement contestant sa réélection le 9 août, qui a rassemblé des dizaines de milliers de Biélorusses dans les rues malgré la répression. Au début de la rencontre, Vladimir Poutine s'était dit « convaincu » qu'Alexandre Loukachenko surmonterait la crise, sans s'avancer publiquement sur un soutien plus marqué.