« Rien n’est décidé » : LR conditionne sa participation au gouvernement au programme de Barnier, affirme Wauquiez

Laurent Wauquiez a énuméré ses priorités au nouveau Premier ministre ce vendredi matin : « Le pouvoir d’achat par le travail et pas par l’assistanat, les questions de sécurité et d’immigration », mais aussi les services publics.

Le député LR Laurent Wauquiez et le sénateur LR Bruno Retailleau, le 6 septembre 2024 à la sortie de Matignon. AFP/Thomas SAMSON
Le député LR Laurent Wauquiez et le sénateur LR Bruno Retailleau, le 6 septembre 2024 à la sortie de Matignon. AFP/Thomas SAMSON

    Les Républicains décideront de leur participation au gouvernement en fonction du programme de Michel Barnier, ont indiqué les LR Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, à l’issue de leur rendez-vous avec le Premier ministre ce vendredi matin. Ils verront ce qu’il propose sur le pouvoir d’achat, les finances publiques, l’immigration et la sécurité.

    Le nouveau chef du gouvernement a lui-même qualifié auprès de l’AFP de « pleines d’énergie » les consultations des forces politiques qu’il a entamées avec les deux responsables de la droite, reçus près de deux heures, accompagnés au début par le président du Sénat Gérard Larcher. Michel Barnier s’était d’abord entretenu vendredi matin avec son prédécesseur, et chef de file des députés macronistes, Gabriel Attal, resté une heure.



    « On veut sortir la France du blocage et on a dit qu’on assumerait nos responsabilités. Mais on ne le fera que sur un programme qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français et rien d’autre », a déclaré à la presse Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée aux côtés de son homologue du Sénat.

    « Rien n’est décidé et c’est en fonction de ce programme que les décisions seront prises », a-t-il ajouté, en énumérant les « priorités » de la droite : « le pouvoir d’achat par le travail et pas par l’assistanat, les questions de sécurité et d’immigration », ainsi que les services publics comme l’éducation et la santé.

    Un « ministre collaborateur » ?

    Bruno Retailleau a réclamé de son côté « de l’ordre dans les comptes » et « dans la rue » avec « moins d’immigration, plus de sécurité ».

    Selon le sénateur, une des premières questions qui a été posée à Michel Barnier a porté sur sa marge de manœuvre par rapport au président de la République : « si ce sera un Premier ministre collaborateur, auquel cas ce pourrait être sans nous, ou est-ce qu’il sera un Premier ministre de plein exercice » parce que « ce n’est pas l’Élysée qui détermine et conduit la politique de la nation ».

    Après ces premières consultations, Michel Barnier s’est rendu à l’Élysée à la mi-journée pour un rendez-vous de travail avec Emmanuel Macron. Il sera en soirée l’invité du 20H de TF 1.