Changement climatique : dans le Roussillon, « l’abeille se meurt »

Pas d’eau, pas de fleurs, pas de miel. Faute de trouver de quoi butiner, la production de miel dans le Roussillon est en baisse.

Les stagiaires du rucher-école de l’Union syndicale apicole du Roussillon (Usar) apprennent à récolter le miel. Mais la sécheresse perturbe grandement la vie des abeilles. LP/Nelly Barbé
Les stagiaires du rucher-école de l’Union syndicale apicole du Roussillon (Usar) apprennent à récolter le miel. Mais la sécheresse perturbe grandement la vie des abeilles. LP/Nelly Barbé

    Sur la piste caillouteuse du Haut Vallespir (Pyrénées-Orientales) qui le mène aux ruches ce 16 août au matin, Daniel Boubel se demande quelle quantité de miel il va trouver. « Le gros problème ici, c’est la ressource », confie le président de l’Union syndicale apicole du Roussillon (Usar), qui forme chaque année une vingtaine d’apiculteurs, amateurs le plus souvent.

    Ce jour-là, une dizaine d’entre eux participent à la récolte. « Avec la sécheresse, les fleurs se font plus rares. Les abeilles ne trouvent plus de quoi s’alimenter et encore moins de quoi faire du miel », déplore-t-il. À tel point qu’un complément de nourriture, sous forme de sirop de glucose, est parfois nécessaire. « Faute de ressource suffisante, un apiculteur du département a ainsi perdu 200 ruches. En 2023, le nombre de ruches chez nos adhérents a baissé de 10 %, soit 700 de moins. »