100e anniversaire du célèbre restaurant à Collonges-au-Mont-d’Or : comment Bocuse est redevenu Bocuse

L’auberge étoilée de Collonges-au-Mont-d’Or (Rhône) fête ses 100 ans. Disparition de Paul Bocuse, perte d’une étoile… L’institution lyonnaise a aujourd’hui surmonté les épreuves en se réinventant.

À l'Auberge de Collonges, depuis le décès de Paul Bocuse, il n'y a plus un seul chef à la tête du restaurant mais « un équipage ». De gauche à droite : Benoît Charvet, chef pâtissier exécutif, Gilles Reinhardt, chef exécutif, Vincent Le Roux, directeur général et Olivier Couvin, chef de cuisine. LP/Cyril Michaud
À l'Auberge de Collonges, depuis le décès de Paul Bocuse, il n'y a plus un seul chef à la tête du restaurant mais « un équipage ». De gauche à droite : Benoît Charvet, chef pâtissier exécutif, Gilles Reinhardt, chef exécutif, Vincent Le Roux, directeur général et Olivier Couvin, chef de cuisine. LP/Cyril Michaud

    Quand Paul Bocuse est mort, en janvier 2018, le ciel leur est tombé sur la tête. La perte de la troisième étoile Michelin en 2020 a aussi été une épreuve douloureuse pour les chefs Gilles Reinhardt et Olivier Couvin, héritiers désignés du plus grand cuisinier lyonnais. Heureusement, dans la tempête, l’équipage a tenu bon. Vincent Le Roux, directeur général de l’auberge étoilée de Collonges-au-Mont-d’Or (Rhône), a su maintenir le cap en engageant d’importants travaux : « Il était temps de lui redonner son lustre d’antan. »

    La phase de travaux entamée en 2019 vient de s’achever avec le ravalement de la fameuse façade rouge et verte du restaurant, véritable œuvre d’art. Tout a été réhabilité, du sol au plafond : cuisines, salles, cave… « Les codes ont été respectés. Nous voulions conserver l’ADN Bocuse pour que les habitués se retrouvent encore dans leur maison, et les nouveaux clients découvrent un restaurant où il fait bon vivre. Le maître mot donné au décorateur, c’était Changer sans rien changer », raconte Vincent Le Roux.