Beautheil - Saints : les deux communes fusionnent pour faire des économies

La réunion des deux communes sera effective le 1er janvier 2019. Les habitants de cette ville nouvelle s’appelleront les Beausaintoises et les Beausaintois.

 Saints, le 12 novembre. Les maires de Saints, à gauche Bernard Jacotin (Agir), et de Beautheil, à droite Jean-François Perrin (SE), ont décidé de fusionner leurs communes.
Saints, le 12 novembre. Les maires de Saints, à gauche Bernard Jacotin (Agir), et de Beautheil, à droite Jean-François Perrin (SE), ont décidé de fusionner leurs communes. LP/Sébastien Roselé

    « On ne va pas se battre, rassurez-vous ! » Ce lundi après-midi, dans la mairie de Saints (1 400 habitants), le maître des lieux, Bernard Jacotin (Agir), est hilare. Son collègue maire de Beautheil (730 habitants), Jean-François Perrin (SE), l'est tout autant. Les deux édiles ont décidé de fusionner leurs deux communes. Leurs conseils municipaux ont dit oui à 14 voix sur 15 dans les deux cas au printemps dernier. La fusion sera effective le 1er janvier prochain.

    « C'est une idée qu'on avait depuis très longtemps », raconte Jean-François Perrin. « Nos prédécesseurs avaient déjà cette idée », complète Bernard Jacotin. « L'idée est de mettre nos moyens en commun. On a des personnels administratifs qui partent à la retraite. On s'est dit que si nous ne les remplacions pas et si nous nous mettions en commun, nous faisions des économies », explique le maire de Saints qui est aussi vice-président de l'agglomération de Coulommiers Pays de Brie.

    Ce projet intervient alors que les communes subissent une baisse des dotations globales de fonctionnement (DGF depuis des années). En fusionnant, ces deux communes recevront 5 % de DGF en plus pendant trois ans, explique-t-on du côté de la préfecture de Seine-et-Marne. Pour l'heure, la dotation de Saints se monte à 150 000 euros (alors qu'elle était de 183 000 en 2014) et celle de Beautheil se chiffre à 43 000 euros (pour 66 000 euros en 2014). Ces 5 % ne sont donc pas un luxe.

    Reste que pour le reste, rien ne change. Jusqu'aux prochaines élections municipales, programmées en 2020, les élus des deux conseils municipaux resteront en place et siégeront à trente, tous ensemble, à la mairie de Saints. Pareil pour les impôts. « Il n'y aura aucun changement pour les administrés », promet Jean-François Perrin. « Notre volonté est de ne pas augmenter les impôts », confirme Bernard Jacotin.

    Le tout nouveau conseil municipal se réunira le 9 janvier pour élire le maire de cette commune de plus de 2000 habitants. Et les deux maires en place sont candidats ! Mais quels que soient les résultats, les deux bourgmestres en place seront les maires délégués des deux ex-communes jusqu'en 2020. À partir de là, un seul maire sera élu pour la nouvelle commune.

    D'ailleurs, cette nouvelle collectivité a déjà un nom. Elle s'appellera Beautheil-Saints. Et ses habitants seront les Bausaintoises et les Beausaintois. Bernard Jacotin (72 ans) et Jean-François Perrin (71 ans), en sont à leur troisième mandat de maire. Ils ont été élus la première fois à ce poste en 2001.

    CHENOISE ET CUCHARMOY UNISSENT AUSSI LEURS DESTINS

    Comme Beautheil-Saints, le 1er janvier prochain verra aussi la naissance de la commune nouvelle Chenoise-Cucharmoy. La fusion de ces deux villages du Provinois, votée par les deux conseils municipaux, vient d'être approuvée par la préfète.

    « On avait déjà pas mal d'activités ensemble », reconnaît Jean-Claude Cackaert (SE), le maire de Chenoise. A titre d'exemples, les enfants de Cucharmoy allaient déjà à l'école chez leurs voisins, et les deux communes se partageaient déjà la même secrétaire de mairie.

    Chenoise est aussi le bassin de vie des habitants de Cucharmoy, en termes d'offre médicale et de commerces. C'est donc en toute logique que les deux communes ont décidé d'unir leurs destins.

    Dominique Verdenet, le maire de Cucharmoy, estime aussi qu'il aurait eu du mal à monter une liste de dix personnes en vue des Municipales de 2020. Il valait donc mieux pour lui éviter que la préfecture prenne la main sur la commune.