Bussy-Saint-Georges : le constructeur et l’architecte du collège fermé s’expliquent

Le collège Claude-Monet est fermé pour raisons de sécurité depuis le 30 octobre. GTM Bâtiment, entreprise en charge du chantier entre 2006 et 2008, et Patricia Leboucq, l’architecte, attendent l’expertise judiciaire.

 Bussy-Saint-Georges, jeudi. Le collège Claude-Monet est fermé depuis le 31 octobre. Depuis, il est grillagé et gardienné.
Bussy-Saint-Georges, jeudi. Le collège Claude-Monet est fermé depuis le 31 octobre. Depuis, il est grillagé et gardienné. LP/Alexandre Métivier

    Boulevard des 100 Arpents, le collège est désespérément vide. Depuis le 13 novembre, les 531 élèves de Claude-Monet suivent leurs cours dans des locaux modulaires à Magny-le-Hongre. Quinze jours plus tôt, après la chute de morceaux de béton de la façade dans la cour, le département a pris la décision de fermer pour des raisons de sécurité leur établissement.

    « Ce sont de petits éclats de béton de 100 g qui sont tombés, pas des blocs d'1,5 kg. Des cailloux déjà présents dans la cour sont plus gros que ce qui est tombé dernièrement », répond GTM Bâtiment. Le sous-traitant du groupe Vinci a mené le chantier du collège, livré en 2008, après deux ans de travaux. L'entreprise assure ignorer l'épisode de l'effondrement du toit de la cantine au printemps causé en partie par de fortes pluies.

    « Une expertise judiciaire est en cours et c'est à elle de se prononcer sur les responsabilités. Nous sommes à la disposition du département et de l'expert. Nous faisons d'ailleurs des réunions régulières en interne à ce sujet », répond GTM Bâtiment.

    « L'architecture n'était pas trop ambitieuse »

    Président du département, Jean-Jacques Barbaux (LR) aimerait, comme les parents d'élèves et le maire Yann Dubosc (UDI), que la rentrée 2018 du collège Claude-Monet se fasse dans des locaux modulaires à Bussy-Saint-Georges. Il veut aussi « réduire le temps judiciaire » et « raser le plus vite possible » l'établissement, dessiné par le cabinet d'architecte parisien Patricia Leboucq.

    « L'architecture a été respectée et ce n'était pas trop ambitieux. Il n'y avait pas de complication particulière », indique Patricia Leboucq, qui confie avoir été « très déçue en apprenant la fermeture. L'expertise est en cours mais le département n'a pris aucun risque. Quand on fait un bâtiment, on a envie qu'il tienne et ne plus en entendre parler. La responsabilité de la construction et son exécution incombent à l'entreprise. C'est un collège qui a des problèmes structurels depuis sa construction mais nous n'avons aucune responsabilité là-dessus, il ne faut pas faire d'amalgame. »