Coulommiers : en attendant sa rénovation, le Campus vieillit mal

En attendant sa rénovation complète, prévue par la région sans qu’aucune date ne soit fixée, des travaux sont réalisés en urgence pour limiter le vieillissement avancé du plus grand lycée public d’Ile-de-France.

 Coulommiers, le 13 mai. Avec 2 500 élèves répartis sur 17 ha, le Campus de Coulommiers est l’un des plus grands lycées publics d’Ile-de-France.
Coulommiers, le 13 mai. Avec 2 500 élèves répartis sur 17 ha, le Campus de Coulommiers est l’un des plus grands lycées publics d’Ile-de-France. LP/Jeanne Cassard

    Le plus grand lycée de Seine-et-Marne vieillit mal. Humidité sur les murs, mauvaises odeurs, fenêtres cassées…, le lycée polyvalent de Coulommiers a besoin d'être rénové à certains endroits. Construit à la fin des années 1960, l'établissement accueille 2 500 élèves, répartis dans 25 bâtiments. « Dans le bâtiment A, il y a des champignons sur les murs tellement c'est humide », observe un élève de terminale ES. « L'eau coule du plafond lorsqu'il pleut dans l'aile I », indique sa camarade. « Lorsqu'on entre dans le bâtiment B, ça sent les égouts », constate un autre.

    « Des bâtiments seront rasés, d'autres reconstruits »

    L'urgence des travaux, le proviseur Bernard Lociciro la reconnaît volontiers. Pour être rénové dans son intégralité, le lycée a été intégré dans le plan pluriannuel d'investissement (PPI) de la région en 2017. Mais le chef d'établissement prévient, « la modernisation d'un campus de 17 ha ne se fait pas du jour au lendemain, des bâtiments seront rasés, d'autres reconstruits ».

    Avant le premier coup de pelle, des études, assorties d'une lourde procédure administrative, doivent être menées. La région assure que le lancement des études sera voté « d'ici la fin de l'année 2019 ». Mais elle ne peut avancer aucune date de début des travaux. Comme le Campus, un tiers des lycées publics franciliens sont vétustes. Pour la période 2017-2027, « 269 opérations de rénovations sont menées parmi les 465 lycées publics d'Ile-de-France », rappelle la région.

    Des enseignements donc des besoins spécifiques

    En attendant la rénovation complète, des travaux sont réalisés en urgence chaque année. Depuis 2017, de nouvelles portes coupe-feu ont été installées, le chauffage a été refait à neuf, des travaux d'étanchéité ont été entrepris et le système d'alarme incendie est en cours de remise aux normes.

    « Rien que pour refaire le rez-de-chaussée de l'internat, 100 000 € ont été dépensés », précise le chef d'établissement. Les élèves des filières professionnelles ont besoin de matériel spécifique. Impossible par exemple pour les élèves en formation mécanique de suivre des cours dans des préfabriqués sans leurs machines. « Avant de tout raser, il faudra reconstruire », conclut Bernard Lociciro.