Des agriculteurs de Seine-et-Marne défilent en tracteur dans Paris pour défendre leurs cultures

Assommés par l’impossibilité d’utiliser désormais une graine de betterave enrobée de néonicotinoïde, un puissant insecticide, les cultivateurs de Seine-et-Marne, inquiets pour leurs rendements et l’avenir de la filière, ont manifesté en tracteur dans la capitale ce mercredi. Ils nous expliquent leurs craintes.

Paris, ce mercredi. 622 tracteurs se sont rejoints porte de Versailles direction les Invalides pour protester contre plusieurs interdictions d'usage de pesticides sur les cultures. LP/Olivier Lejeune
Paris, ce mercredi. 622 tracteurs se sont rejoints porte de Versailles direction les Invalides pour protester contre plusieurs interdictions d'usage de pesticides sur les cultures. LP/Olivier Lejeune

    C’est avec leur symbole, le tracteur, que les agriculteurs sont venus une fois encore plaider leur cause, celle de « pouvoir produire sans distorsion de concurrence sur les produits que l’on peut utiliser, au moins avec les pays européens ». Direction les Invalides, à Paris (VIIe), ce mercredi à l’aube, pour 622 tracteurs, dont un tiers de Seine-et-Marne, en passant par les autoroutes puis la porte de Versailles (XVe), à moins de trois semaines du Salon de l’agriculture.

    Encouragements des passants pourtant souvent surpris, enfants qui saluent, applaudissements, le parcours a redonné le sourire aux agriculteurs au moral bien noir. « Ce sont des gens qui bossent 15 heures par jour, s’ils prennent le temps de manifester, c’est qu’il y a un réel problème », estime Benoît, un quadragénaire à vélo qui a décidé de ne plus manger de viande.