Colère chez les Ambulances Ribière
Difficile pour les malades d'obtenir un transport avec les Ambulances Ribière à La Chapelle-la-Reine. Depuis quelques jours, l'entreprise tourne au ralenti. En cause : un mouvement de grogne du personnel qui a débouché sur deux mises à pied, jeudi dernier, après déjà un licenciement et trois arrêts maladie. Hier matin, les tensions ont franchi un nouveau palier. Une dizaine d'ambulanciers et de renforts ont occupé le carrefour de la D 152, près d'Atac, avant de parcourir la ville en distribuant des tracts aux passants et aux automobilistes.
« Nous réclamons l'application du droit du travail »
«Nous réclamons juste l'application du droit du travail et le respect des salariés », clame Jean-Christophe, un ambulancier : paiement des 39 heures, congés, planningâ?¦ « Par exemple, je ne peux pas prendre mes repos compensateurs. J'ai cumulé 300 heures déjà, mais je ne peux pas les poser », dénonce Bruno, en arrêt maladie pour dépression.
Les rapports entre direction et employés sont tellement tendus depuis le mois d'octobre que certains en sont venus aux mains. Le gérant, Pascal Ribière, fait actuellement l'objet de quatre actions aux prud'hommes, selon la CGT. « Et trois autres devraient bientôt s'y ajouter », précise Sébastien, licencié le 4 mars. Entre les procédures disciplinaires, les congés maladie et les renvois, 6 des 13 ambulanciers ne travaillent pas. Une situation critique pour Pascal Ribière : « Je dois refuser des dizaines de courses tous les jours. L'un de mes camions, destiné au Smur, n'a pas encore pu sortir du garage, faute de personnel. L'entreprise est complètement déstabilisée. » L'homme reproche à ses employés de s'accommoder avec les plannings et de « choisir » leurs horaires. « Certains affirment que je leur dois des heures. Qu'ils me donnent les tableaux de présence précis et je les paierai ! Mais ils n'ont jamais pu le faire. » Les deux négociations déjà organisées ont abouti à des échecs. Aujourd'hui, le conflit semble dans l'impasse et l'activité des Ambulances Ribière risque de continuer à être freinée.
