Le Val Briard a beaucoup appris du concours Capitale française de la Culture

La communauté de communes figurait parmi les neuf derniers candidats en lice pour le titre décerné par le ministère de la Culture. Un parcours dont elle estime quand même pouvoir tirer profit.

 Les Chapelles-Bourbon, le 18 février. De gauche à droite : Jean Abitboul, maire de La Houssaye-en-Brie et vice-président à la culture, Isabelle Périgault, la présidente de la communauté de communes du Val Briard et Christophe Thiry, le directeur des affaires culturelles.
Les Chapelles-Bourbon, le 18 février. De gauche à droite : Jean Abitboul, maire de La Houssaye-en-Brie et vice-président à la culture, Isabelle Périgault, la présidente de la communauté de communes du Val Briard et Christophe Thiry, le directeur des affaires culturelles. LP/Sébastien Blondé

    Le résultat est tombé ce mardi à midi, sur les réseaux sociaux. La communauté de communes du Val Briard (CCVB) ne deviendra pas la première Capitale française de la Culture en 2022. Ce titre, remis par le ministère de la Culture et pour lequel la CCVB faisait partie des neuf candidats finalistes, a été décerné ce mardi à Villeurbanne (Rhône).

    Au Val Briard, on positive malgré le résultat. « Quand on est compétiteur, il faut accepter les règles du jeu et la défaite, même si ce n'est pas vraiment une défaite, réagit Jean Abitboul, le maire de La Houssaye-en-Brie et vice-président à la Culture de la CCVB. Se retrouver en finale était déjà une vraie performance en soi. »

    Pour l'élu, le Val Briard ne boxait tout simplement pas dans la même catégorie que certains de ses adversaires. «On a joué notre carte à fond mais on était en compétition avec des collectivités qui ont beaucoup plus de moyens que les nôtres, dit-il. Nous gérons l'argent public. Il était donc hors de question de proposer des choses qui n'étaient pas dans nos moyens. L'ouverture du pôle culturel en janvier, pour un territoire rural comme le nôtre, est déjà quelque d'énorme. On a l'intention que ce soit un phare qui rayonne sur toute la région Ile-de-France. »

    La programmation culturelle 2021-2022 est déjà prête !

    A la direction des affaires culturelles, on réagit avec fair-play, bien conscient des arguments de poids du projet du vainqueur. «On n'était pas dans les mêmes budgets, commente Christophe Thiry, le directeur, à propos des autres finalistes. A part nous, le jury a fait le bon choix, avec un coup de projecteur sur les banlieues : c'est bien. Mais notre dossier était quand même très bon. »

    «La première réaction est la déception mais il faut simplement en tirer du bon, lance à son tour Isabelle Périgault, la présidente du Val Briard. Nous restons sur nos valeurs rurales. Dommage qu'elles n'aient pas été choisies. C'était une belle expérience. »

    Tous les trois estiment que cette aventure jusqu'en finale, en se payant notamment le luxe d'être préféré à Versailles (Yvelines) et au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), a étoffé la notoriété de la CCVB. «On a gagné en visibilité, c'est évident, assure Jean Abitboul. C'est tout gagnant pour nous. » «Notre réseau s'est démultiplié et on a été bien identifié et apprécié », analyse Isabelle Périgault.

    Le principal avantage que la CCVB retire de cette expérience c'est que la programmation culturelle, élaborée en vue du concours, est déjà prête pour la saison 2021-2022. Elle verra tout de même le jour mais sans doute pas dans son intégralité. Pour l'instant cette programmation n'est pas dévoilée.