Seine-et-Marne: des gendarmes mobiles patrouillent pour sécuriser les trains et les gares

Le département de Seine-et-Marne a reçu des renforts en militaires pour lutter contre la délinquance. Une partie des effectifs envoyés dans le département jusqu’à la fin du mois de janvier se chargeront du ferroviaire. Reportage à Meaux.

Meaux, mardi 17 janvier 2023. Pedant tout le mois de janvier, une quinzaine de gendarmes mobiles sont en renfort pour sécuriser les gares d'Esbly et de Meaux et patrouiller dans les trains. LP/Sébastien Roselé
Meaux, mardi 17 janvier 2023. Pedant tout le mois de janvier, une quinzaine de gendarmes mobiles sont en renfort pour sécuriser les gares d'Esbly et de Meaux et patrouiller dans les trains. LP/Sébastien Roselé

    Vos papiers ! Depuis le début du mois, seize gendarmes mobiles sont affectés en renfort pour sécuriser les gares de Meaux et d’Esbly mais aussi les trains qui y circulent. Ce mardi en fin après-midi, le sous-préfet de Meaux, Nicolas Honoré, était venu à la gare de la capitale de la Brie pour présenter le dispositif. Les militaires resteront pendant un mois puis s’en iront vers d’autres missions non sans s’être reposés au préalable.

    Car leur mission de sécurité, ils l’assureront sans jour de repos. « Je suis très content qu’ils soient là. Ils compléteront le travail avec les policiers municipaux et nationaux », se réjouit le sous-préfet. « Même s’il n’y a pas de problèmes de grande délinquance, nous assistons à des comportements qui dérangent ou font peur. Dans les gares, des personnes zonent ou rôdent et cela génère de l’insécurité », analyse le haut fonctionnaire.



    La commandante de la compagnie de gendarmerie de Meaux, Séverine Hammel, explique de son côté que « la Seine-et-Marne fait partie du plan national de sécurisation renforcée qui concerne les départements, outre la Seine-et-Marne, de la Seine-Maritime, du Val-d’Oise et de l’Essonne. Les gendarmes lutteront contre les incivilités, les stupéfiants, les violences et notamment celles envers les femmes. »

    « Notre présence est rassurante »

    Le département seine-et-marnais accueille depuis le 7 janvier un total de 76 gendarmes mobiles venus de Moulins (Allier), ce qui représente quatre pelotons. Trois ont été affectés en zone police et le dernier à la compagnie de Meaux. « 50 % de leur temps ils l’accorderont aux transports et les 50 % restants seront consacrés à la lutte contre les cambriolages car il y a cette problématique sur les secteurs d’Esbly et de Dammartin-en-Goële », détaille Séverine Hammel.

    Ce qui fait qu’ils seront deux à trois fois par semaine dans les trains entre Meaux et Esbly et dans les deux gares. « Leur but est d’assurer une présence. Mais si on peut faire du flagrant délit, on ne s’en privera pas », lance le sous-préfet qui constate que, depuis qu’il est arrivé en novembre 2019, « c’est la première fois qu’on a un dispositif de gendarmes mobiles dédié au ferroviaire ».

    À la tête des gendarmes mobiles ce mardi, on trouvait le major Jérôme Sikora. « Nous ne sommes pas trop sollicités par les voyageurs dans les transports ni dans les gares. Mais notre présence est rassurante. » Et question frictions éventuelles, c’est bien simple, il n’en a pas constaté. « Quand nous sommes en patrouille, nous sommes quinze. Donc il n’y a pas d’accrochage particulier ! »

    Des renforts aussi à Melun, Chessy, Torcy et Esbly

    Tous ces gendarmes mobiles retrouveront leur département d’origine à la fin du mois. « On espère que le dispositif sera pérennisé », confie Nicolas Honoré. Contactée, la préfecture explique que le dispositif n’est pas en lien avec une éventuelle augmentation de la criminalité dans les trains. « Les gares et lignes de Melun, Meaux, Chessy, Torcy et Esbly bénéficient d’un renfort de forces mobiles jusqu’au 31 janvier 2023, sur décision du ministre de l’Intérieur. Il s’agit d’un renfort général de lutte contre la délinquance en Seine-et-Marne. »