Seine-et-Marne : la sécheresse ne se réduit pas et même empire dans certaines zones

Le préfet du département vient de signer un arrêté plaçant trois zones du département sous seuil d’alerte (niveau 2 sur 4) et une aire en alerte renforcée (niveau 3 sur 4). Cela implique de faire un usage modéré de l’eau.

Illustration. Loin de se réduire, la séchresse s'étend dans le département. Des restrictions de l'usage en eau s'imposent, conséquence du placement de plusieurs zones de la Seine-et-Marne sous un des quatre seuils de déficit en eau. LP/Arnaud Dumontier
Illustration. Loin de se réduire, la séchresse s'étend dans le département. Des restrictions de l'usage en eau s'imposent, conséquence du placement de plusieurs zones de la Seine-et-Marne sous un des quatre seuils de déficit en eau. LP/Arnaud Dumontier

    L’été n’a pas encore commencé et pourtant le département est déjà trop sec. Le préfet de Seine-et-Marne a signé trois arrêtés depuis le printemps concernant le déficit d’eau dans le département. Le dernier en date place une zone du département en « alerte renforcée », soit un niveau 3 sur 4 sur l’échelle de la sécheresse. Trois sont en « seuil d’alerte » (niveau 2 sur 4) et cinq sont en « seuil de vigilance » (niveau 1 sur 5). S’il ne pleut pas suffisamment dans les semaines à venir, la situation pourrait se détériorer encore davantage. Il est d’ores et déjà recommandé de faire un usage modéré de l’eau.

    La semaine dernière, le bassin de la rivière de l’Orvanne (au sud du département, limitrophe de celui de l’Yonne) a été placé en situation d’alerte renforcée. Les bassins du Lunain et du Fusain (les deux étant tout au sud, limitrophes avec l’Yonne et le Loiret) ont été placés en seuil d’alerte. La grande zone située tout autour de Provins qui comprend 43 communes qui dépendent de la nappe phréatique du Champigny Est se trouve aussi placée en seuil d’alerte depuis le 20 avril.

    Ces quatre aires géographiques s’ajoutent à celles qui faisaient déjà l’objet d’un placement sous un des quatre seuils. Les secteurs des cours d’eau de l’Essonne, du Réveillon, de la Thérouanne, de l’Ancœur, de l’Yonne, du Grand Morin et du Petit Morin demeurent ou passent en seuil de vigilance, le premier seuil des quatre.



    La rivière Marne et le fleuve Seine frôlent le premier niveau de vigilance

    Comme si tout cela n’était pas suffisant, la préfecture de Seine-et-Marne avertit que « la Marne et la Seine frôlent (le premier) niveau » sans encore l’atteindre. De manière générale « l’ensemble des autres rivières du département, petites et grandes, ainsi que les autres nappes d’eau souterraines sont proches des seuils de vigilance ». Ce qui ne pousse pas à l’optimisme.

    Il existe quatre niveaux de sécheresse. Le premier, appelé « seuil de vigilance », informe tout en incitant les particuliers et les professionnels à faire des économies d’eau.

    Le second, appelé « seuil d’alerte », préconise la réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine) et l’interdiction à certaines heures d’arroser les jardins, espaces verts, golfs ou encore de laver sa voiture.

    L’avant-dernier seuil est celui dit de l’« alerte renforcée ». Il impose la réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), la limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, des espaces verts, golfs, du lavage des voitures.

    Enfin, le dernier seuil, le plus grave, est celui de « crise ». Il exige l’arrêt des prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires sont autorisés comme celui de la santé, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable.