Seine-et-Marne : un enfant de 3 ans décède lors d’un accident de minimoto

Le drame s’est produit mardi en fin de journée dans une propriété à Beautheil-Saints, un village situé au sud de Coulommiers. La victime se trouvait sur l’engin avec son frère de 6 ans. Les deux enfants roulaient sans casque.

 Saints, le 27 mars 2019. C’est dans une propriété de ce chemin du hameau du Tertre, dans la commune de Beautheil-Saints, qu’un enfant de 3 ans est mort mardi après-midi alors qu’il circulait sur une minimoto conduite par son frère de 6 ans.
Saints, le 27 mars 2019. C’est dans une propriété de ce chemin du hameau du Tertre, dans la commune de Beautheil-Saints, qu’un enfant de 3 ans est mort mardi après-midi alors qu’il circulait sur une minimoto conduite par son frère de 6 ans. LP/Alexandre Arlot

    Un accident mortel s'est produit mardi vers 17 h 30 à Beautheil-Saints, un village de quelque 2 000 habitants situé au sud de Coulommiers. Un enfant de 3 ans est décédé alors qu'il circulait sur une minimoto de type pocket bike.

    Le drame s'est déroulé au sein de la propriété familiale. Un garçon de 6 ans pilotait l'engin tandis que son petit frère se trouvait à l'avant. Ils ont heurté frontalement un mur alors qu'ils n'étaient pas casqués.

    Le petit est décédé en arrivant à l'hôpital de Coulommiers, après avoir été pris en charge par les pompiers. Son frère souffre d'une fracture des deux poignets. Son pronostic vital n'est pas engagé.

    L'accident s'est produit dans le hameau du Tertre, sur le territoire de l'ex-commune de Saints qui a fusionné le 1er janvier dernier avec Beautheil.

    La propriété est celle d'une famille. Elle est délimitée par des murs en parpaings gris. Visiblement éploré, le père de la victime que nous avons sollicité sur place ce mercredi matin n'a pas souhaité s'exprimer.

    La mère a conduit son fils chez les pompiers

    Les voisins directs ou indirects n'étaient pas au courant de ce dramatique accident, de même que le maire de Saints, ce mercredi matin.

    Une situation qui pourrait s'expliquer par le fait que, comme nous l'a confirmé un porte-parole des pompiers, la mère de la victime a conduit elle-même son fils de trois ans à la caserne de la plus proche, celle de Coulommiers.

    L'enfant se trouvait alors en arrêt cardio-respiratoire. Les pompiers l'ont rapidement évacué vers le centre hospitalier de la commune, l'un des sites du Grand Hôpital de l'Est francilien, où un médecin a constaté le décès.

    À ce stade, aucune enquête n'a été ouverte par les policiers du commissariat de Coulommiers. L'accident s'est produit sur un terrain privé et non sur la voie publique, où ces minimotos sont interdites ( lire ci-dessous ).

    D'autres accidents mortels avec ce type d'engins impliquant des enfants ont déjà eu lieu en Seine-et-Marne, mais ils remontent à plusieurs années.

    À Meaux, en juin 2005, un enfant de 11 ans avait perdu la vie dans le quartier Dunant (ex-quartier Pierre-Collinet). Il se trouvait à l'arrière d'une minimoto lorsque le conducteur avait heurté une voiture.

    QUE DIT LA RÉGLEMENTATION ?

    Aussi appelée moto miniature ou moto de poche, la minimoto fait l'objet d'une réglementation très encadrée, en particulier depuis l'essor de son utilisation en France, au mitan des années 2000.

    À cette époque, de nombreux accidents ont mis en lumière la dangerosité de ces petits véhicules au bruit caractéristique. C'est le cas de la collision ayant coûté la vie à deux adolescents en novembre 2007 à Villiers-le-Bel, ce qui entraîna plusieurs jours de violences urbaines.

    Comme le rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une note publiée en juin dernier, « les minimotos sont des engins de loisir qui ne sont pas soumis au régime de la réception au sens du Code de la route ».

    Cela signifie que ces véhicules ne peuvent pas circuler sur la voie publique, mais seulement sur des terrains privés ou des circuits agréés.

    « Bien que certains modèles ciblent un public très jeune, y compris des enfants, la loi interdit tout usage des minimotos par un mineur de moins de 14 ans si l'engin peut dépasser la vitesse de 25 km/h », rappelle aussi la DGCCRF.