Un TGV Paris-Metz percute un désespéré à 250 km/h

Un TGV roulait à 250 km/h en direction de Metz, 24 minutes après avoir quitté Paris, quand il a percuté un homme accroupi sur la voie au niveau d’Annet.
Un TGV roulait à 250 km/h en direction de Metz, 24 minutes après avoir quitté Paris, quand il a percuté un homme accroupi sur la voie au niveau d’Annet. (LP/Virginie Maillard.)

    Un train à grande vitesse (TGV) parti de la gare Paris-Est dimanche à 18 h 39 pour Metz, puis le Luxembourg, a percuté un piéton vingt-quatre minutes plus tard à Annet-sur-Marne. La victime, un homme semble-t-il, se tenait accroupie sur les rails, face au train.

    Le train abordait la partie à grande vitesse de la ligne, à 19 h 3, lorsque le convoi — qui roulait à 250 km/h — a percuté l'inconnu. Le TGV a mis 3 km pour s'arrêter et les gendarmes ont passé trois heures à récupérer les débris du corps. L'homme n'a toujours pas été identifié. Le train a fait demi-tour pour rejoindre Paris et les voyageurs ont été pris en charge à l'hôtel par la SNCF.

    Tout au moins, certains d'entre eux... Car Bertrand, un jeune homme qui partait ce soir-là pour Strasbourg (Bas-Rhin), se souviendra longtemps de sa soirée de galère.

    « Mon TGV devait partir de la gare de l'Est à 20 h 25, explique ce dernier. On nous a d'abord annoncé un retard de quarante minutes puis d'une heure. A 20 h 25, lorsque ce délai est passé à une heure et demie, les gens se sont mis à râler et beaucoup d'entre eux sont partis. Or, quelques minutes plus tard, la voie de départ a été affichée sur les panneaux électroniques. Si bien qu'à 22 heures, lorsque le TGV a démarré, nous n'étions pas très nombreux à bord.  » Mais Bertrand était loin de s'imaginer ce qui l'attendait.

    « Le train s'est ébranlé. Mais il roulait lentement, en marquant de nombreux arrêts, se souvient le jeune homme. Arrivé à Reims, avec stupéfaction, nous avons vu notre train faire marche arrière et retourner vers Châlons. Ensuite, nous avons retrouvé la ligne à grande vitesse. Mais le temps perdu ne se rattrape pas. Au lieu d'arriver à Strasbourg vers 22 h 40, quand j'ai mis le pied sur le quai, il était 2 h 40 ! Et tout ça avec une communication minimale, de la part de la SNCF. C'est d'ailleurs ça le pire. Car on peut comprendre l'accident, qui est indépendant de la volonté de l'exploitant, mais au moins, qu'il fasse des efforts pour informer les voyageurs.  »

    Finalement, la circulation des trains a pu reprendre à 23 h 45.