Jugé sept ans après pour escroqueries
Sept ans après les faits, il est seul à la barre. Cet habitant de Saint-Denis, âgé de 29 ans, comparaissait vendredi devant la 15 e chambre correctionnelle de Bobigny pour des escroqueries en bande organisée, avec deux jeunes femmes qui, elles, ont brillé par leur absence.
Des faits anciens que le prévenu ne nie pas et impute à « une erreur de jeunesse » : l'ouverture de comptes bancaires au moyen de faux documents d'identité, fausses feuilles de paye, fausses factures, obtenues via les complices féminines, en 2002, dans plusieurs banques de Nogent-sur-Marne et de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).
Pour quelques milliers d'euros d'achat, chez Zara, Sephoraâ?¦ « A l'instinct, des magasins où l'on fait plutôt des achats plutôt féminins », croit savoir Eric Najzstat, l'avocat du prévenu.
Soupçons de séquestration
L'affaire a démarré sur des qualifications bien plus lourdes, avec des soupçons de séquestration contre cet homme, à l'encontre des deux complices féminines. Ce sont elles qui ont alerté la police des escroqueries auxquelles elles auraient participé, contraintes et menacées. Le prévenu avait alors été incarcéré, placé en détention provisoire un mois. L'instruction a finalement conclu au non-lieu pour la séquestration.
Pour les faits d'escroquerie, le prévenu a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Jugées coupables elles aussi, ses complices, dont l'une avait purgé trois semaines de détention provisoire, ont chacune été condamnées à six mois de prison avec sursis.
