Zebrock choisit ses finalistes

Sur scène, le chanteur Rayess Bek, accompagné de deux guitaristes et d'une flûtiste, passe sur le gril. Entre slam et rap, en français ou en arabe, ses textes évoquent son enfance à Beyrouth, la politique américaine au Libanâ?¦ et les missiles dits « intelligents » lancés pendant la guerre de 2006. Hip-hop oriental, piano-voix ou rock énergique, il y en avait pour tous les goûts, mardi soir, lors des auditions publiques du « Grand Zebrock » au Canal 93 à Bobigny. Chacun des 10 groupes d'Ile-de-France sélectionnés parmi 215 candidats en janvier dernier avait une heure pour convaincre le jury du tremplin.

Au final, il n'en restera que trois. Trois groupes qui joueront lors de la grande finale à la Maroquinerie le 3 juin et sur la scène de la Fête de l'Huma en septembre. « On n'est pas trop street-rap, reconnaît en souriant Edgar Garcia, le directeur de Zebrock. Mais sinon, on est ouverts à tous les styles. » Voilà vingt ans que l'association accompagne et forme les jeunes talents de la région. « Les artistes que nous sélectionnons sont de jeunes adultes qui ont déjà fait du chemin.

Côté bar, la chanteuse du groupe LaFille créé en 2002 aux Lilas, se restaure après son passage sur scène. « Le niveau est très élevé, avoue-t-elle, pas franchement optimiste. Mais ça apporte beaucoup de confiance en soi de participer », poursuit la rockeuse, qui sort son premier album en 2010.

En cinq mois, les groupes ont reçu une formation approfondie de 60 heures en chant, danse, prestation scénique grâce au concours du conseil général, de la région et de la Sacem. « La qualité des artistes s'améliore chaque année, on prend soin d'eux ! » souligne Edgar Garcia. Cette année, ils ont aussi pu assister en avril au MaMa, les rencontres professionnelles du Printemps de Bourges.

Après les délibérations du jury, ce sont les trois groupes Rayess Bek, La Bestiole, Aniansah qui ont été sélectionnés pour jouer lors de la finale le 3 juin à la Maroquinerie.