Bondy : des élèves et leur prof, fers de lance de la campagne nationale en faveur du sport scolaire

L’Union nationale du sport scolaire (UNSS) a choisi le collège-lycée Jean-Renoir pour promouvoir en photos ses valeurs d’engagement et de partage.

 Des élèves du collège-lycée Jean-Renoir et leur professeur, Frédéric Tisseau (au centre) ont été retenus pour faire la campagne nationale de promotion du sport scolaire de l’UNSS. Romain Rosa/UNSS.
Des élèves du collège-lycée Jean-Renoir et leur professeur, Frédéric Tisseau (au centre) ont été retenus pour faire la campagne nationale de promotion du sport scolaire de l’UNSS. Romain Rosa/UNSS. Romain Rosa/UNSS

    Suspendus dans l'action, les portraits de jeunes sportifs, filles et garçons ont été figés le temps d'une séance photos, dans les locaux parisiens d'un grand équipementier. Ces onze adolescents aux gestes techniques déjà sûrs sont des élèves du collège-lycée Jean-Renoir, à Bondy. Agés de 12 à 18 ans, ils ont été retenus avec leur professeur d'EPS, Frédéric Tisseau, pour incarner à l'échelle de la France, la campagne en faveur du développement de la pratique sportive dans les établissements secondaires.

    Les images de promotion de l'Union nationale du sport scolaire (UNSS) sont petit à petit diffusées depuis la mi-juillet, sur les réseaux sociaux, accompagnés de slogans : « Elle fait tomber les barrières », « Elle a confiance en mon jugement » ou encore « Elle vise toujours plus haut »… « Elle », c'est en fait la fédération qui compte plus d'1,1 million de licenciés dans les collèges et lycées!

    « La reconnaissance de nos résultats »

    « Le fait d'avoir été choisi est la reconnaissance de nos résultats, les cadets ont par exemple été champions de France UNSS de futsal, en 2018, apprécie Frédéric Tisseau, enseignant depuis dix ans, à Bondy. C'est aussi la reconnaissance de nos projets. » Et effectivement, le professeur et les équipes de l'établissement débordent d'idées. L'an dernier, Frédéric Tisseau a emmené 24 élèves de quatrième en Russie où ils ont tourné des vidéos et fait du reportage, dans le cadre de la Coupe du monde de foot.

    Des élèves du collège-lycée Jean-Renoir et leur professeur, Frédéric Tisseau ont été retenus pour faire la campagne nationale de promotion du sport scolaire de l’UNSS. Romain Rosa/UNSS
    Des élèves du collège-lycée Jean-Renoir et leur professeur, Frédéric Tisseau ont été retenus pour faire la campagne nationale de promotion du sport scolaire de l’UNSS. Romain Rosa/UNSS Romain Rosa/UNSS

    Les collégiens et lycéens sont aussi engagés dans des actions destinées à casser les différences et les préjugés. « Nous avons créé « Je cours solid'R » qui associe dans le sport, des élèves à de jeunes handicapés », précise Frédéric Tisseau. Des adolescents de Jean-Renoir ont même participé au Championnat du monde de jöelettes. Cette compétition inattendue et difficile réunit des équipes de coureurs qui doivent transporter le plus vite possible une personne invalide en fauteuil tout-terrain.

    Frédéric Tisseau, qui a grandi en province, a demandé, une fois diplômé, à être affecté en Seine-Saint-Denis. « J'entendais toujours parler du 93 à travers des stéréotypes qui montraient ce département comme une zone de guerre en France. Je voulais savoir ce qu'il en était et découvrir ceux qui vivent et y sont heureux. »

    « On trouve dans le 93, les plus belles formes de solidarité... »

    Depuis, l'enseignant qui mène par ailleurs une carrière de mannequin s'y est installé. « Je suis frappé par les opposés, poursuit-il. On trouve dans le 93, les plus belles formes de solidarité, d'entraide et de partage mais aussi des réactions très individualistes et de rejet. » Des contrastes qui s'expliquent aussi par les problèmes que rencontrent les jeunes : « Beaucoup hésitent à sortir de leur quartier et du département, par peur de ne pas être acceptés. Ils cultivent une énergie de la défaite, l'intègrent et n'osent pas », regrette l'enseignant qui bataille contre ce qu'il nomme le « déficit d'ambition ».

    « On essaie de donner aux élèves le goût du travail bien fait, l'envie d'aller au bout et on veut leur montrer qu'ils sont capables de s'adapter », ajoute Frédéric Tisseau. Et ça semble plutôt bien fonctionner au collège-lycée Jean-Renoir.

    « J'AI PRIS BEAUCOUP D'ASSURANCE »

    Tracy, 17 ans, arbitre de futsal

    C'est grâce à l'Union nationale de sport scolaire (UNSS) que Tracy, 17 ans a commencé à arbitrer il y a deux ans des matchs de futsal, y compris des rencontres opposant les garçons. « J'ai pris beaucoup d'assurance, résume-t-elle. Arbitrer signifie que l'on doit être capable d'être strict quand il le faut, mais aussi indulgent. Les matchs de championnat sont super intenses nerveusement : la moindre erreur et toute une équipe en veut à l'arbitre. Il peut y avoir pas mal de pression. » La jeune fille qui réfléchit à en faire son métier, a pris du plaisir à poser pour la campagne de l'UNSS. « J'ai eu l'impression d'être un mannequin ! »