Cet été, la Seine-Saint-Denis s’échauffe déjà pour les JO 2024

Le département a lancé l’opération « 24 sites pour 2024 ». Jusqu’à la fin de l’été, des initiations sportives gratuites sont proposées au grand public avec l’appui des clubs locaux, dans les stades, dans les parcs ou dans la rue.

 Saint-Denis, mercredi 19 août. Kilyan, 12 ans, s’entraîne au parc de la Légion-d’honneur avec un champion de la discipline, Djimé Coulibaly.
Saint-Denis, mercredi 19 août. Kilyan, 12 ans, s’entraîne au parc de la Légion-d’honneur avec un champion de la discipline, Djimé Coulibaly. V.N

    Jérémy, 12 ans, remonte encore et encore sur le ring gonflable installé dans le parc de la Légion-d'honneur, à Saint-Denis. « Je veux surtout apprendre à me défendre », explique le jeune garçon. « T'es jamais fatigué », lui rétorque un des entraîneurs présents à ses côtés.

    L'adolescent est venu s'entraîner mercredi avec des membres du club de boxe thaï Lumpini, basé à Saint-Denis et à Paris (XVIIIe), dans le cadre de l'opération « 24 sites pour 2024 », organisée en cette fin d'été par le département et le comité Paris 2024.

    Sept villes de Seine-Saint-Denis ont répondu à l'appel afin de proposer gratuitement, jusqu'au 31 août, des initiations sportives dans l'espace public, avec l'aide de clubs locaux. Handball, foot américain, lutte ou escalade : ça se passe dans la rue, dans des stades ou dans des parcs. L'idée? Inciter le plus grand nombre à la pratique sportive, à quatre ans du grand rendez-vous olympique.

    «C'est du gagnant-gagnant »

    À Saint-Denis, mercredi, la météo incertaine n'a pas empêché quelques courageux d'enfiler les gants de boxe. Pour le club Lumpini, « c'est du gagnant-gagnant », comme l'explique Saufian, l'un des coachs : « On fait découvrir notre sport, qui n'est par ailleurs toujours pas une discipline olympique et à mon goût pas assez médiatisé. »

    Une question que ne se posent pas les plus jeunes qui montent sur le ring. « Je veux juste devenir un champion », explique Kilyan, 12 ans, qui vit au Franc-Moisin et est déjà adhérent au club depuis deux ans. L'entraînement du jour en plein air, face à un champion de la discipline, Djimé Coulibaly, est aussi l'occasion pour lui d'encadrer les novices. « C'est agréable, il fait moins chaud (qu'en salle) et on voit plus de monde », se réjouit le jeune garçon.

    Après l'été, l'opération pourrait avoir lieu une fois par mois sur un site prédéfini. « C'est une initiative qui se veut régulière, que l'on veut répéter toute l'année jusqu'à 2024, voire après les Jeux olympiques », annonce Mélanie Morgeau, directrice adjointe à la délégation des Jeux olympiques et paralympiques du département.

    Plutôt hockey, foot américain ou escalade ?