Condamnée à mort au Liban, Antoinette Chahine débat de la peine capitale avec des détenus de Villepinte

La maison d’arrêt de Villepinte entame un cycle d’interventions sur l’abolition de la peine de mort. Antoinette Chahine, condamnée à mort au Liban et torturée, rencontrait des détenus lors d’un débat riche et animé, ce mercredi après-midi.

Maison d'arrêt de Villepinte, ce mercredi. "Je ressens une très grande émotion devant vous, a confié Antoinette Chahine aux détenus. Je suis une ex-prisonnière. Ici, vous me comprenez." LP/N.R.
Maison d'arrêt de Villepinte, ce mercredi. "Je ressens une très grande émotion devant vous, a confié Antoinette Chahine aux détenus. Je suis une ex-prisonnière. Ici, vous me comprenez." LP/N.R.

    Antoinette Chahine a eu la gorge serrée quand elle est entrée, ce mercredi après-midi, dans la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis). À 50 ans, cette militante pour l’abolition de la peine de mort se retrouvait à nouveau dans un univers carcéral. La dernière fois, elle avait 23 ans et c’était dans son pays natal, le Liban. Elle y est restée enfermée pendant cinq ans et demi, condamnée à la peine de mort en 1997 et torturée dans les geôles libanaises. Finalement libérée, elle est devenue depuis le visage emblématique du combat contre la peine capitale, les tortures et l’injustice.