Seine-Saint-Denis : trois morts dans l’incendie d’un appartement à Stains
Le feu s’est déclaré en pleine nuit dans un immeuble de la place du Colonel-Fabien. Les pompiers ont retrouvé trois corps de femmes. Une enquête a été ouverte pour « destruction par incendie ayant entraîné la mort ». Un arrêté de péril avait été pris pour cet immeuble qui se fissurait.
Ils ont été surpris dans leur sommeil peu avant 2 heures, dans la nuit de vendredi à ce samedi 25 novembre. Il est très exactement 1h55 quand les secours sont appelés pour intervenir au 4, place du colonel Fabien à Stains (Seine-Saint-Denis).
Un appartement est en flammes au 1er étage d’un immeuble qui en comporte quatre. Sur place, les pompiers trouvent une femme qui a été gravement brûlée au visage, aux bras et aux mains. Elle est immédiatement transportée à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis.
Son pronostic vital est engagé. L’enfant de cette femme, âgé de 7 ans, a lui aussi été brûlé et intoxiqué par les fumées. Il fait un arrêt cardio-respiratoire. Les secours parviennent à le réanimer. Il est transporté vers l’hôpital Amand Trousseau à Paris (XIIe arrondissement). Son pronostic vital était aussi engagé.
Le père de l’enfant et sa sœur de 2 ans ont été brûlés aux mains et ne sont pas hospitalisés. Un de leurs voisins a été légèrement intoxiqué par les fumées. Un autre, paniqué, s’est blessé aux jambes en sautant par la fenêtre du 1er étage.
C’est durant la reconnaissance après que le feu a été circonscrit que les pompiers découvrent trois corps de femmes. L’une habitait là depuis 2018. Les deux autres étaient des amies à elles. Les trois victimes revenaient d’une fête, selon la fille de la première.
Sept habitants relogés
Sept habitants indemnes ont été abrités dans un local associatif sur la place du colonel Fabien puis ont été transférés dans un gymnase pour y être hébergés. Dans un communiqué publié ce samedi matin sur X (ex-Twitter), le préfet de Seine-Saint-Denis a précisé qu’un pompier avait été légèrement blessé durant l’intervention. Au total, 88 soldats du feu et 24 engins ont été engagés pour lutter contre ce feu.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny pour « destruction par incendie ayant entraîné la mort ». Une qualification large mais qui « ne signifie pas que l’incendie est volontaire, explique le parquet de Bobigny. L’enquête ne fait que commencer et il y a beaucoup de constatations et de vérifications à faire ». Les investigations ont été confiées au SDPJ93 (Service départemental de police judiciaire).
L’immeuble, pour lequel avait été pris un arrêté de mise en péril le 20 septembre dernier du fait notamment de la présence de nombreuses fissures, devait justement être évacué de ses habitants la semaine prochaine et mis sous scellés, indique le maire (DVG) Azzédine Taïbi. La victime habitante de l’immeuble se faisait ainsi une joie de trouver un autre logement, mercredi prochain.
