Le centre social des Beaudottes devient municipal

Le centre social des Beaudottes devient municipal

    Depuis le mois de juillet, le centre social Marcel-Paul, situé en plein coeur de la cité des Beaudottes à Sevran, n'est plus une structure associative mais municipale. « Le centre connaissait des difficultés depuis plusieurs années », explique Josette Faidit, directrice générale adjointe à la mairie, qui a chapeauté la municipalisation. A la suite de démissions en cascade d'adhérents dont les postes ne trouvaient pas de remplaçants, il n'y avait « presque plus de personnes investies dans la bonne marche du centre », souligne-t-elle.

    Une désertification qui aurait dû conduire à la fermeture pure et simple du centre, si la mairie communiste ne l'avait pas placé sous sa houlette, estimant qu'il s'agit d'un « équipement structurant dans le quartier ».

    Pousser les habitants à sortir du quartier

    La ville a maintenu les emplois des huit salariés de la structure associative, mais compte apporter quelques changements au fonctionnement du centre. L'objectif principal est de « déghettoïser » le quartier, selon Josette Faidit, notamment en harmonisant l'offre du centre social des Beaudottes avec celle des deux autres centres sociaux de la ville (Edmond-Michelet et Rougemont). Ainsi, chaque centre proposera un certain nombre d'activités qui ne seront pas offertes par les autres. Pour la capoeira, par exemple, ce sera à Michelet et le théâtre, Marcel-Paul. Une manière comme une autre de pousser les habitants à sortir de leur quartier.

    Côté gros sous, la mairie estime que la gestion du centre « ne coûtera pas plus, voire moins cher qu'avant ». Et pour les adhérents, « certains tarifs ont été revus à la baisse ». Pour assurer le passage du statut associatif au statut municipal, la mairie a dû épuiser tous les congés des employés.

    Le centre a donc fermé ses portes en août, mois au cours duquel la ville en a profité pour repeindre les locaux en jaune et effectuer quelques menus travaux. Il lui reste encore à trouver le futur directeur du centre, « d'ici deux ou trois mois », selon Josette Faidit.

    Le centre rouvrira ses portes dès le 15 septembre. Une journée portes ouvertes est prévue par la suite, mais la date n'est pas encore fixée.