Après Shanghai confinée, au tour de Pékin ? En Chine, la stratégie «Zéro Covid» coûte que coûte
Les 22 millions d’habitants de la capitale chinoise sont invités à se faire tester et craignent un nouveau confinement, comme à Shanghai. Le pouvoir assume sa stratégie visant à contenir radicalement toute flambée épidémique. Récit.
Les images contrastent avec l’Occident qui « vit avec le virus » en ce retour des beaux jours. Fin avril, les tentes de dépistage ont refait leur apparition dans de nombreux quartiers à Pékin. Des agents, vêtus de la tête aux pieds de la traditionnelle combinaison blanche avec le visage masqué et recouvert d’une visière, prélèvent à la chaîne dans le nez des habitants qui défilent. « Trois fois par semaine, on doit se faire tester. C’est obligatoire et le système est bien rodé », raconte Jean-Philippe, un Français de 61 ans qui vit en Chine depuis quatorze ans.
Le but ? Détecter les personnes infectées par le SARS-CoV-2, les isoler, et éviter un confinement radical comme celui imposé à Shanghai. « Mais s’ils s’aperçoivent que le nombre de cas positifs augmente beaucoup, il n’y aura pas de traitement de faveur pour Pékin, qui se doit d’être exemplaire. Ils prendront exactement les mêmes décisions », avance Antoine Bondaz, de la Fondation pour la recherche stratégique.